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Clémentine Martin
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17 juin 2021
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Dr Martens poursuit sur sa lancée malgré une année difficile

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Clémentine Martin
Publié le
17 juin 2021

Dr Martens a publié jeudi ses premiers résultats depuis sa cotation en bourse et les chiffres montrent bien pourquoi cette introduction a été un tel succès.


Dr Martens


Durant l’année clôturée le 31 mars, les revenus de la marque ont gagné 15% et son EBITDA a progressé de 22%, malgré la fermeture temporaire des boutiques physiques pendant plusieurs mois et les difficultés rencontrées par le secteur de la chaussure en général depuis le début de la pandémie.

L’entreprise a reconnu avoir traversé une année difficile, mais son PDG Kenny Wilson affirme que "notre stratégie porte ses fruits. Nous continuons de mettre l’accent sur la vente directe, et pour contrer l’impact des restrictions liées au Covid-19 sur le retail, nous avons concentré nos efforts sur un changement d’échelle de notre boutique en ligne, qui a connu une croissance de 73% de ses revenus".

Il ajoute que "les investissements et les améliorations de notre chaîne d’approvisionnement au cours des dernières années, ainsi que notre modèle d’approvisionnement multi-pays et nos bonnes relations avec nos fournisseurs, nous ont permis de nous adapter aux changements rapides. Nous avons pu limiter les dégâts et assurer une disponibilité satisfaisante de nos produits".

Mais regardons donc les chiffres d’un peu plus près. Comme mentionné auparavant, les revenus de l’entreprise ont gagné 15% ou 16% à taux de change constant, atteignant 773 millions de livres (902,62 millions d’euros). En progression de 22%, l’EBITDA a atteint 224,2 millions de livres (261,8 millions d’euros), tandis que le bénéfice ajusté avant impôts bondissait de 34% à 151,4 millions de livres (176,79 millions d’euros). Le bénéfice net, en revanche, a chuté de 52% à 35,7 millions de livres (41,69 millions d’euros), mais cela s’explique par les événements exceptionnels représentant plus de 80 millions de livres (93,42 millions d’euros) liés à l’introduction en bourse de la marque.

Une croissance de 17% en EMEA et aux Amériques



Et l’entreprise réalise de bons résultats dans toutes les régions. Comme elle l’avait prévu, ses revenus ont crû de 17% en EMEA et aux Amériques, et de 7% en Asie-Pacifique. En Asie-Pacifique, c’est au Japon que la croissance est la plus lente. Principal marché de la région, le pays a souffert "de la part plus importante du retail physique dans l’activité, largement affectée par le Covid-19". En Chine, cependant, les ventes s’envolent de 46%. En EMEA, c’est l’Allemagne qui connaît la meilleure évolution suite à "une reprise réussie de la gestion directe de notre activité l’année dernière".

La vente directe représente 43% du total du chiffre d’affaires, et perd deux points de pourcentage en raison de la fermeture des boutiques propres de l’enseigne. Les différentes restrictions ont entraîné une chute de 40% de la vente directe issue du retail, qui réalise 99,7 millions de livres (116,42 millions d’euros) de ventes et représente 13% des ventes totales (en baisse de 12 points de pourcentage). Heureusement, le e-commerce a le vent en poupe et bondit de 73%, représentant maintenant 30% du total des revenus avec une hausse de 10 points de pourcentage.

La vente en gros poursuit sa progression, avec des revenus en hausse de 18% à 437,9 millions de livres (511,33 millions d’euros) grâce aux bons résultats des pure-players de la vente en ligne et à des commandes de "clients solides", aux États-Unis.

La société affirme que la vente en gros l’aide à toucher plus de consommateurs dans le monde entier, "et notre stratégie pour ce canal est de réduire le nombre de nos partenaires mais de tabler sur la qualité pour construire des relations profondes basées sur la compréhension et l’appréciation de notre marque". Les revenus issus de la vente en gros devraient continuer à augmenter dans l’absolu, mais représenteront une part moins importante des revenus du groupe.

Prudence dans la trésorerie



La marge brute gagne 1,2 point de pourcentage et passe à 60,9%, un chiffre encourageant principalement dû à l’amélioration de l’efficacité de la chaîne d’approvisionnement.

La plupart des entreprises ont cherché à rationaliser leurs dépenses durant cette année, et Dr Martens a fait preuve de prudence avec sa trésorerie mais a continué d’investir dans sa marque et son activité. Ses équipes comptent maintenant plus de 250 recrues supplémentaires et 18 nouvelles boutiques ont été inaugurées, ainsi qu’un centre logistique de tiers au New Jersey, aux États-Unis.

Et que l’avenir lui réserve-t-il ? Les prévisions publiées lors de l’introduction en bourse restent d’actualité et la marque table sur une croissance proche de 20% pour l’année 2022 entière, en raison de l’impact du Covid-19 sur les résultats 2021

À partir de 2023 et à moyen terme, l’entreprise vise une croissance d’environ 15%. Le e-commerce devrait arriver à représenter 40% du total des revenus. La vente directe totale, comprenant le retail, devrait couvrir les 60% restants. Depuis la fin de l’année, l’activité semble être conforme à ces attentes. Les résultats du premier trimestre permettront d’y voir plus clair et seront publiés le 29 juillet.

Pour finir, le groupe a annoncé son intention de renforcer ses mesures de protection de l’environnement et vise zéro émission de carbone d’ici 2030. D’ici 2040, l’intégralité des produits de la marque seront confectionnés à partir de matériaux durables.

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