Digel rajeunit sa cible avec la ligne Move.

Digel a connu une année 2009 compliquée. La marque allemande de mode masculine a réussi à stabiliser ses ventes, mais avec de fortes disparités selon les marchés. En Allemagne et en France, les ventes ont augmenté, mais en Europe de l'Est les chutes ont oscillé entre 20 et 40 %.

"Dans l'ensemble, nous avons stabilisé les ventes. Pour 2010, au vu des précommandes de l'automne-hiver, nous aurons cette année une croissance de 5 %. Et je vise le double en 2011", commente Hans Digel, patron de la société éponyme, spécialisée dans le costume modulable. En France, qui a détrôné il y a deux ans la Russie à la première place des marchés étrangers, Digel veut déployer son concept de corners et de shop-in-shops pour asseoir sa notoriété. Après l'inauguration en février de son premier shop-in-shop au BHV, Digel vise à court terme une demi-douzaine de Galeries Lafayette dans l'Hexagone. "C'est un très bon vecteur de communication. En retour, nous proposons aux grands magasins une valeur ajoutée avec notre offre de conformations où nous avons des costumes adéquats à tout type de morphologie", commente Pascal Krawczyk, responsable des grands comptes chez Digel France.

Digel est déjà fortement implanté en province où la marque a installé 80 corners chez les détaillants et est diffusé de ce côté-ci du Rhin via quelque 500 détaillants. "Nos précommandes sont en hausse de 14% pour l'automne/hiver. Donc, je pense terminer l'année sur une hausse de 5 à 10% de nos ventes", poursuit Philippe Célény, directeur de Digel France. Ce dernier vise pour la marque éponyme, et ce à court terme, la barre des 10 millions d'euros de chiffre d'affaires contre environ 8,5 en 2009.

En Europe, elle dispose de 300 surfaces de vente monomarques dont 150 en Allemagne. Celles-ci pèsent de 20 à 25 % de l'activité. "Les détaillants multimarques ont tendance à opter pour des corners légers et ce afin d'affirmer leur identité", poursuit Hans Digel. Pour se développer, Digel a étoffé son offre pour répondre aussi à la "casualisation" du costume et sur l'internationalisation. Le chiffre d'affaires qui s'est élevé en 2009 à quelque 65 millions, provient pour 60% de l'international. Outre la France, le fabricant dispose de filialle en Suisse, en Pologne, en Ukraine et en Russie.