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21 sept. 2022
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Diesel offre un défilé superlatif à Milan

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21 sept. 2022

Le décompte est parti. Cinq, quatre, trois, deux, un ! Une sirène retentit. Plein à craquer, le palais des sports de Milan, Allianz Cloud, retient son souffle. Le spectacle peut commencer, offrant comme l’avait promis Diesel, "un défilé vraiment démocratique" aux quasi 5.000 spectateurs, dont les équipes de la maison, les étudiants des écoles de mode et aussi et surtout 3.000 invités parmi le grand public, venus découvrir, mercredi, la collection printemps-été 2023 de la célèbre marque de jean italienne.
 

Le manteau denim transformé en fourrure par Glenn Martens - Diesel


Les premiers mannequins déboulent dans l’arène au pas de charge, contournant les poupées gonflables géantes (la plus grande structure gonflable au monde, selon la maison), qui se culbutent au centre de la scène, allongeant bras et jambes comme des tentacules démesurées vers les gradins. Les silhouettes en semblent presque minuscules, composant la nouvelle tribu très cool de Diesel.
 
La collection, très travaillée, passe en revue les mille et une façons de s’habiller en jean, et surtout les innombrables possibles offerts par le denim à travers toutes sortes de traitements, lavages, teintures, impressions spéciales, effets de texture et finitions. La palette allant d’un bleu-cendre délavé jusqu’à devenir blanc-jaune, aux notes sombres du gris, noir et marron, avant d’exploser dans des orange et rose vifs.

Pantalons, vestes, tops, mini et maxi jupes, grandes capotes, blousons, mais aussi tailleurs, leggings et sweaters et jusqu’au santiags et aux bottes talon aiguille (dotées de poches!), rigoureusement en denim, rien ne manque. Le directeur artistique Glenn Martens part de la garde-robe qu’il avait concoctée la saison dernière pour l’enrichir et lui faire franchir un nouveau cap, en lui insufflant cette note de folie virtuose, dont il a le secret.
 
Les vêtements regorgent de détails et trouvailles, comme ces robes en jean traitées à la manière du velours dévoré, qui se prolongent en un voile d'organza transparent avec un effet broderie , ou ce manteau denim à la large encolure, dont les bords frangés touffus font penser aux bords en fourrure des manteaux glamour. Ailleurs, des ensembles sont entièrement balafrés au cutteur, formant de fines bandelettes entre les coutures du vêtement, proposant une version ultra chic du denim déchiré.


Effets trompe-l'œil entre imprimés et textures - Diesel

 
Le styliste belge poursuit chez Diesel les expérimentations, qui lui sont chères et ont fait la renommée de sa marque Y/Project. Il n’a pas son pareil pour jouer avec les constructions les plus inattendues. Ainsi un manteau est composé à partir de 15.000 étiquettes Diesel vieillies et brossées. Une paire de jean s’allonge vers le haut en corset.

Des carrés de toile bleue sont assemblés tels quels, laissant le long des manches et des jambes les pans de tissus excédentaires, ondoyant comme des volants. La ceinture s’enroule de la taille au buste, dans un seul mouvement. Parfois, elle entoure en spirale le haut du corps pour former un top, tandis qu’une veste longue barrée d’une ceinture se transforme en veste mini-jupe trompe l’œil.

"Glenn n’est pas un styliste, c’est un couturier. Il a réussi à réaliser quelque chose de totalement inédit en mettant dans cette collection les 44 ans d’histoire de Diesel. Il est arrivé à transformer notre ADN en quelque chose d’extraordinaire", s’enthousiasme en marge du show Renzo Rosso, le fondateur de la marque et président du groupe de mode OTB. "J’ai passé le relais à une personne vraiment spéciale. Avec lui, la marque vit un grand moment", glisse-t-il.
 

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