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8 juil. 2019
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Devernois, en difficulté, place un homme du cabinet Prospheres à la présidence

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8 juil. 2019

Avec une chute de 12,6 % de son chiffre d’affaires, porté à 29,3 millions d’euros au 31 décembre 2018, Devernois est en mauvaise passe. L’année précédente, les ventes de l’entreprise familiale, fondée il y a 92 ans par Claudius Devernois, affichaient déjà un recul de 8,6 %. En plus, la marque de prêt-à-porter affiche des pertes de plus en plus importantes, passées de 2,3 millions d’euros à 7,5 millions d’euros en 2018. Pour essayer de contrer ces mauvais résultats, les dirigeants de la société ont décidé de faire appel à Eric Foucault, du cabinet Prospheres, spécialisé dans le redressement d’entreprise. Depuis l’automne dernier, il officie ainsi en temps que président de Devernois, un rôle qui était jusqu’ici celui exercé par Thierry Brun.
 

Devernois présente désormais des collections mensuelles - Devernois


La part de la distribution qui a le plus souffert en 2018 est le wholesale, avec un décrochage de 20,5 % par rapport à 2017. Mais ce qui compte le plus dans les ventes de Devernois, c’est son réseau de boutiques, comprenant des succursales et des affiliés qui effectuent 82 % de l’activité de la marque. Avec une baisse de 10 % en un an, le retail a particulièrement décliné en France et au Luxembourg, à hauteur de plus de 13 % dans chacun de ces pays. L’activité affilié a quant à elle régressé de près de 18 %.
 
Devernois réduit donc sa voilure en conséquence puisqu’en 2018, ce sont sept points de vente en propre et trois affiliés jugés non rentables qui ont été fermés sur les 110 succursales européennes et 11 affiliés que comptaient la marque en début d'année. Des fermetures qui vont se poursuivre puisqu’en octobre 2018, l’entreprise précisait dans son rapport semestriel définitif pour la période allant de janvier à juin 2019 : « Le groupe va, par ailleurs, être amené à fermer des magasins structurellement non rentables, ce qui entraînera, pour la France, l’ouverture d’un Plan de sauvegarde de l’emploi. Les fermetures de magasins, notamment en France, s’échelonneront sur une période de trois ans à compter de février 2019 ». Le nombre de fermetures prévues n'était en revanche pas précisé.

Devernois, qui envisage 2019 comme une année pivot pour son redressement, a d'ores et déjà entrepris un travail sur les collections avec notamment la mise en place d'une logique de drops mensuels. La société devrait dévoiler davantage d’informations à ses investisseurs dans les prochains jours puisqu’une assemblée générale est prévue au siège de l’entreprise.

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