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Deux Français à l'honneur à la Semaine de la Mode à New York

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9 sept. 2007

NEW YORK (Etats-Unis), 9 sept 2007 (AFP) - Deux Français étaient à l'honneur ce week-end à la Semaine de la Mode à New York : Lacoste, roi au pays du sportswear, et Catherine Malandrino, dont la sophistication a été ovationnée par une audience extrêmement snob.

La célèbre marque au petit crocodile vert fêtera ses soixante-quize ans d'existence en en 2008, aussi le directeur artistique Christophe Lemaire a-t-il voulu rendre hommage aux origines pour cette ligne anniversaire très "années 30", présentée par autant de mannequins hommes que de femmes.

Accueilli par des hôtesses en blanc, la couleur du premier petit polo dessiné en 1933 par la légende du tennis René Lacoste, fondateur de la marque, le public a vu défiler un florilège de rayures, de blanc souligné de bleu ou de rouge, pour terminer par un arc-en-ciel de couleurs acidulées pour la plage.

Lacoste n'a pas failli à la tendance de cette semaine new-yorkaise: les années 20-30 sont bien là, dans ces costumes blancs portés par des jeunes gens en espadrilles lacées d'un ruban à la cheville, casquette crânement sur le côté, et dans ces robes tubes à mi-mollet moulant des jeunes filles en capeline qui viennent sans doute de les voir jouer à la pelote basque.

Aux Etats-Unis, Lacoste représente un style de vie qui va bien au-delà du vêtement réservé à la pratique d'un sport. Le pays qui a inventé le jogging matinal, et où les femmes ont été les premières à chausser des baskets pour arpenter la cinquième avenue en manteau de vison, a fait du sportswear son credo.

"C'est un mélange de luxe et de décontraction, avec cette touche typiquement française apportée par les bérets, les couleurs bleu-blanc-rouge, les rayures tennis... Bien sûr que j'en achète !", dit Zanna Roberts, rédactrice de mode du Marie-Claire américain.

Après le succès de Lacoste, celui de Catherine Malandrino a valu à la France une autre heure de gloire, dans un tout autre genre. Loin de Bryant Park où se tiennent la plupart des défilés, la styliste, installée à New York depuis une dizaine d'années, et qui a créé son propre label après avoir relancé la maison de Diane von Furstenberg, avait choisi le Chelsea Art Museum.

Situé dans le quartier proche de l'Hudson où d'anciens entrepôts ont été transformés en galeries d'art, le musée était samedi "le" lieu où il fallait être. Le comble du chic étant de ne pas faire la queue à l'enregistrement pour obtenir une maigre place "debout" et d'entrer en coup de vent, comme Suzy Menkes, la redoutée rédactrice de mode du New York Times, ou la chanteuse Janet Jackson et ses gardes du corps.

Japonais, Coréens, Italiens, acheteuses ou journalistes, célébrités ou commun des mortels, tous ont réservé dans une salle pleine à craquer une ovation à la créatrice, qui a donné un bel exemple de maîtrise du plissé soleil, du gaufrage du taffetas et de l'élégance de la jupe boule.

Les longueurs sont celles de cette année, sous le genou ou mi-mollet, et les ceintures en daim à dessins géométriques serrent la taille.

Les couleurs viennent de Provence, plus précisément de St-Paul-de-Vence. Vert olive ou lierre, orange mandarine, rose géranium, la styliste célèbre les lieux et les teintes chers "aux artistes qui y ont vécu au début du siècle dernier".

Alla Verber, vice-présidente du groupe Mercury qui a l'exclusivité de la distribution de la marque Malandrino en Russie, a apprécié la collection: "Je vais certainement en acheter beaucoup", dit-elle.

Par Paola MESSANA

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