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2 juil. 2007
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Défilés parisiens : Hadaya, Yurkievich, Yamamoto

Publié le
2 juil. 2007

François Hadaya, ancien lauréat du festival de la mode de Dinard, rend un hommage vibrant de modernité au costume classique qu’il rehausse de détails : la chemise s’orne d’une capuche, le pantalon est coupé et resserré sur le genou, les poches s’apposent sur les reins.

Bien que renouvelé, le costume est respecté : soie, laine et coton se colorent de teintes souvent neutres, du blanc au noir en passant par des camaïeux de gris et des touches sablonneuses et kakis.



Tuniques à nœuds papillon intégrés, bermudas accompagnés de vestes aux manches qui concluent leur coupe impeccable sur le haut du coude… François Hadaya évite les poncifs d’une garde-robe embourbée dans son passé pour muer le costume en un basic dépoussiéré.




Créations de Gaspard Yurkievich prêt-à-porter masculin printemps-été 2008 - Photo : François Guillot/AFP


Tantôt retroussé en short, tantôt surpiqué et légèrement bouffant, le bermuda trouve une place de choix dans la collection de Gaspard Yurkievich qui l’accompagne systématiquement de chaussures de ville en cuir verni parfois bicolore. Ces dernières se portent avec de grandes chaussettes noires, transparentes ou vivement colorées qui dégoulinent le long du mollet telles des guêtres.




Création de Gaspard Yurkievich prêt-à-porter masculin printemps-été 2008 - Photo : François Guillot/AFP


Paré de tee-shirts graphiques acidulés par du jaune et du vert amande, l’homme Yurkievich plébiscite les accessoires : au programme, des visières XXL, noires pour les plus discrets, en osier ourlé de bleu ciel pour les plus audacieux mais aussi de la maroquinerie, souvent bleu ciel elle aussi. Les sérigraphies sont également au rendez-vous puisque des paires de lunettes apparaissent entremêlées sur un tee-shirt ou simplement imprimées sur un sac aux couleurs estivales. Quant aux vestes, elles sont très urbaines et carapacent la silhouette.




Création de Yohji Yamamoto prêt-à-porter masculin printemps-été 2008 - Photo : Pierre Verdy/AFP


Loin des élans agressifs et destructeurs de la guerre, Yohji Yamamoto livre un combat pour la paix avec sa collection du printemps et de l’été prochains. Une collection pleine de (ré)confort sur laquelle vole une colombe bienveillante. On retrouve l’oiseau de bonne augure sur tout le pan d’une veste ; son aile déborde même sur la manche gauche. En plein envol, elles sont une multitude sur un pantalon couleur ciel.




Création de Yohji Yamamoto prêt-à-porter masculin printemps-été 2008 - Photo : Pierre Verdy/AFP


Parfois zippés ou lacés sur le mollet, les pantalons sont toujours amples. De retour de guerre, l’homme Yamamoto apaisé se coiffe de casquettes sombres et souples. Il préfère le noir et le blanc mais n’en oublie pas pour autant le raffinement des teintes étouffées. Un baggy beige se porte avec une chemise sable et une veste kaki ornée d’épaulettes. Lorsqu’il porte un costume noir, il ose même l’assortir d’une chemise blanche zébrée d’une ou deux bandes rouges.




Création de Yohji Yamamoto prêt-à-porter masculin printemps-été 2008 - Photo : Pierre Verdy/AFP


Inspiré de "The Sunflowers", un long-métrage de Vittorio De Sica, le défilé bat au rythme de messages paisibles qui s’apposent ça et là : sur un bandeau noué autour du bras, sur un chevron en bas d’une veste, les paroles de Bob Dylan dont Yohji Yamamoto apprécie particulièrement le répertoire planent sur un vestiaire dont la quiétude se mue en une ode pleine d'espoir.

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