Par
AFP
Publié le
22 juin 2022
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Coup d'envoi des soldes d'été, dans un contexte incertain

Par
AFP
Publié le
22 juin 2022

 Top départ pour les soldes d'été, qui s'ouvrent ce mercredi et prendront fin le 19 juillet, dans un contexte incertain marqué par une inflation galopante: les commerçants espèrent une relance du secteur, qui a connu une embellie "fragile" en mai.


AFP Archives


"Il y aura de bonnes affaires à faire dès le début des soldes" ce mercredi, assure à l'AFP Yohann Petiot, directeur général de l'Alliance du commerce (commerces d'habillement, de chaussures et de centre-ville).

Toutefois, "il est difficile de savoir comment les clients vont réagir" et d'anticiper la fréquentation des commerces dans les prochains jours, selon M. Petiot, notamment en raison du contexte d'inflation inédit depuis 30 ans.

L'inflation est vue comme "une période risquée" pour le secteur de la mode et de l'habillement, ajoute-t-il. "Quand les clients doivent faire des arbitrages sur leur consommation, c'est souvent défavorable au secteur".

Les soldes restent cependant compatibles avec "la recherche du bon prix, note M. Petiot, ce qui, (il) l'espère, redonnera du pouvoir d'achat aux clients".

Les commerçants espèrent aussi renflouer leur trésorerie, alors que les ventes en magasin accusent toujours un recul "de -7 %" au cumul, depuis le début de l'année 2022 par rapport à 2019, selon l'Alliance du commerce, malgré "une embellie fragile" en mai.

Après ce petit rebond des ventes en mai, le début du mois de juin "était à nouveau en recul", note l'Alliance du commerce.

S'ajoute la hausse des coûts de production, d'exploitation ou de transport, qui a touché tout le secteur. Les vendeurs doivent "pouvoir préserver leurs marges, assumer l'augmentation des coûts", explique Yohann Petiot. Le remboursement des prêts garantis par l'Etat a également débuté en avril.

Le moral des ménages, qui joue sur l'envie de consommer, a été durement éprouvé depuis le début de l'année, qui a commencé avec le variant Omicron, rappelait lundi à l'AFP Gildas Minvielle, directeur de l'observatoire économique de l'Institut français de la mode (IFM).

S'y sont ajoutés le conflit en Ukraine et la hausse de l'inflation sur de nombreux postes de dépenses, l'énergie, les transports puis l'alimentation.

Les préoccupations environnementales des consommateurs peuvent aussi avoir un impact négatif sur la fréquentation des commerces, alors que le marché de la seconde main s'est largement démocratisé.

En Bourse, les poids lourds de la fast-fashion, comme Boohoo, Asos, Zalando, ou même le géant espagnol Inditex, malgré les résultats financiers insolents de ce dernier, font grise mine depuis le début de l'année.


Par Marine LEDOUX
Paris, 22 juin 2022 (AFP)

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.