Publié le
7 avr. 2021
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Commerces: un marché de l’investissement au ralenti depuis le début d’année

Publié le
7 avr. 2021

Alors que le marché des bureaux a limité la casse, l’immobilier de commerce a signé un premier trimestre extrêmement calme sur le plan des investissements au premier trimestre 2021. Les volumes investis en France sur le plan commercial ont ainsi à peine dépassé les 200 millions d’euros, contre 630 millions générés durant la même période en 2020, relève le spécialiste Knight Frank. Soit un montant amputé aux deux-tiers.


Les produits prime (ici les Champs-Elysées) resteront attractifs pour les investisseurs - Pixabay


"Ce mauvais résultat n’est pas surprenant. Depuis le deuxième confinement, et malgré la brève embellie des fêtes de fin d’année, les fermetures liées aux mesures de restriction ont touché une part croissante de commerces, ce qui a pu contraindre des investisseurs à retarder la mise en vente de leurs actifs et a logiquement réduit l’activité", analyse Antoine Grignon, codirecteur du département investissement chez Knight Frank France.

Et de poursuivre que "les discussions actuelles entre bailleurs et locataires sur le paiement des loyers, le manque de visibilité sur la situation sanitaire et les interrogations sur l’avenir du commerce physique ajoutent en outre à l’incertitude et exacerbent la prudence des potentiels acquéreurs."

Le volume des investissements sur le secteur commercial devrait donc rester assez faible au deuxième trimestre. Une relance est tout de même à envisager progressivement par la suite, car "les investisseurs sont certes moins nombreux mais n’ont pas déserté le marché des commerces". Ils cibleront en premier lieu des actifs très bien placés (et notamment des artères phare de la capitale), "sécurisés par des baux fermes et loués à des enseignes de secteurs moins impactés par la crise".
 
Kinght Frank précise également que des cessions d’ensembles de périphérie sont à venir, de même que la mise en vente de portefeuilles d’enseignes, surtout pour celles en difficulté. En témoigne par exemple la volonté de la chaîne de mode Tally Weijl de trouver un acquéreur pour une trentaine de ses unités installées en France.
 
Enfin, le marché des centres commerciaux, qui reste lui aussi atone, pourrait également "voir ses volumes d’investissements augmenter d’ici la fin d’année", puisque des négociations sont en cours sur le sujet de la vente de grands actifs à revaloriser.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com