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27 avr. 2023
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Clientèle haut de gamme et marché chinois: le luxe continue à croître

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27 avr. 2023

Aidées par la clientèle haut de gamme et la reprise du marché chinois, les ventes du secteur du luxe ont continué de progresser au premier trimestre 2023 et devraient poursuivre sur cette lancée toute l'année.


Les marques de luxe ciblent la clientèle chinoise, ici Givenchy avec l'acteur Simon Gong en 2022à Shanghaï - Shutterstock



LVMH, numéro un mondial du luxe, a vu ses ventes progresser de 17% sur un an, dépassant les 21 milliards d'euros au premier trimestre. "Ce n'est qu'un début, on va continuer en 2023", a annoncé son PDG Bernard Arnault à ses actionnaires lors de l'assemblée générale du groupe. "C'est bien parti puisque les chiffres du premier trimestre sont très bons et cela continue au mois d'avril".

"Les chiffres sont excellents et supérieurs aux attentes. Le marché les a appréciés", souligne auprès de l'AFP Arnaud Cadart, gérant de portefeuille pour la société de gestion Flornoy Ferri.

En effet, dans la foulée de ses résultats trimestriels, LVMH (Vuitton, Celine, Moët Hennessy, Dior...) est entré dans le top 10 des entreprises les mieux valorisées au monde. Lundi, sa capitalisation boursière a atteint les 500 milliards de dollars (454 milliards d'euros), une première pour une entreprise européenne.

Le sellier-maroquinier Hermès, troisième capitalisation du CAC 40 derrière L'Oréal, a lui vu ses ventes grimper de 22% à 3,4 milliards d'euros au premier trimestre. Le groupe "confirme un objectif de progression du chiffre d'affaires à taux constants ambitieux".

De son côté, Kering (Gucci, Yves Saint Laurent, Balenciaga...) a repris du souffle avec des ventes en hausse de 2% à 5 milliards d'euros après une fin d'année 2022 difficile, mais sa performance reste inférieure à celles de ses concurrents.

"Plus on s'adresse aux riches, mieux ça se passe", souligne M. Cadart. "Cela s'est particulièrement vu chez les marques italiennes", selon le gérant de portefeuille qui cite en exemple la marque Brunello Cucinelli, qui "fait les meilleurs chiffres de l'industrie du luxe italien" alors que la facture moyenne de la clientèle est la plus élevée. La marque a annoncé une hausse sur un an de 34,7% de ses ventes au premier trimestre à 265 millions d'euros.

"Pas de produit à moins de 40.000 euros"



Le fait que Gucci "s'adresse à une clientèle moins aisée" que celle de ses principaux concurrents est une des raisons de sa moins bonne performance, selon Arnaud Cadart. La marque phare de Kering tente d'y remédier avec une "stratégie d'élévation", comme l'a expliqué le CEO de Kering François-Henri Pinault en marge de la présentation des résultats annuels.

Elle a ouvert en avril à Los Angeles son premier "Gucci salon" où "il n'y a pas de produit à moins de 40.000 euros", pour "aller recruter une clientèle extrêmement haut de gamme, que nous n'avons pas chez Gucci", avait expliqué François-Henri Pinault.


Shutterstock



Globalement, les chiffres du secteur du luxe de ce premier trimestre "sont un très bon signal pour le reste de l'année", selon Arnaud Cadart. "Un groupe qui est capable de conserver un peu de croissance en volume, d'imposer ses prix et de garder des parts de marché importantes en Chine, a 12% ou 13% de croissance organique garantis en 2023", estime-t-il.

Malgré des craintes de ralentissement sur le marché américain, la banque HSBC estime dans une note que "les trois prochains trimestres devraient croître dans la lignée de l'impressionnant premier trimestre" réalisé dans le secteur, aidé par la réouverture de la Chine.

"Je suis assez confiant, les dirigeants chinois étant très avisés, ils vont sûrement utiliser la période qui s'ouvre pour redynamiser la croissance chinoise", déclarait fin janvier Bernard Arnault. "Si tel est le cas -cela a commencé d'ailleurs au mois de janvier- on a toutes les raisons d'être confiant, voire optimiste, sur le marché chinois". Le PDG de LVMH a d'ailleurs reçu récemment le ministre du commerce chinois Weng Wentao, dans sa boutique Dior de l'avenue Montaigne à Paris.

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