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27 nov. 2018
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Christine Laure avance discrètement sur le créneau de la mode senior

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27 nov. 2018

C’est une habituée des rues commerçantes françaises, pourtant Christine Laure cherche peu à se faire entendre. L’enseigne de mode ciblant les femmes de plus de 50 ans totalise 150 magasins en France dont une vingtaine est gérée en affiliation : c’est ce mode de partenariat qu’elle souhaite encourager à l’avenir, tout comme de plus grandes surfaces de vente. « Historiquement, la superficie de nos points de vente était de 70 à 100 mètres carrés. Depuis un peu plus d’un an, Christine Laure se teste sur des emplacements de 150 à 200 mètres carrés afin de mieux mettre l’offre en valeur et soigner sa visibilité », exprime Julien Coquet, arrivé en septembre dernier à la direction retail. Ce dernier évoluait auparavant au sein du groupe Vivarte comme directeur des ventes de La Halle de 2013 à début 2018, avant de prendre la direction commerciale d’André pendant quelques mois avant que l’enseigne de souliers ne soit effectivement cédée à Spartoo.


La chaîne pratique cette année le Black Friday - Christine Laure


Une vingtaine de magasins Christine Laure ont aujourd’hui été ouverts sous ce format plus vaste. En 2018, l’enseigne s’est notamment installée à Saint-Quentin-en-Yvelines ainsi qu’à Carré Sénart. En mars prochain, elle inaugurera un point de vente à Saint-Denis. Pour la marque, qui revendique confort et qualité, le service client est primordial en magasin. « Il faut revaloriser le métier de vendeuse, qui n’est pas toujours bien vu. La rémunération que nous proposons est un peu supérieure au marché, le variable est accessible et nous insistons sur la formation. »

La famille Lasselin, qui a créé la société en 1961, est aujourd’hui toujours à sa tête. Son siège se situe à Dijon et le site logistique à Gray (Haute-Saône). C’est avant tout une histoire d’industriels puisque l’activité a démarré par la fabrication de tabliers d’écoliers dans les années 1950. Christine Laure, qui est la réunion des prénoms de la fille et de la petite-fille des fondateurs de la marque, est née dans la foulée. Dans les années 1980, elle rencontre le succès avec ses chemisiers et ses robes éponge, puis élargit progressivement son vestiaire à tous les articles du prêt-à-porter.


Côté prix, il faut compter environ 75 euros pour un pantalon, 120 euros pour une veste et 170 euros pour un manteau - Christine Laure


Sa mode classique et casual, qui se décline du 38 au 52, séduit une clientèle senior. « Nous avons beaucoup de clientes très fidèles et c’est une force, mais elles vieillissent avec la marque, constate Julien Coquet. Nous devons les garder, mais également faire un travail pour rajeunir notre audience ». L’un des axes de travail est la modernisation des collections, en gardant le parti pris de la couleur, mais en proposant des silhouettes plus mode. L’heure est également à la réflexion quant à la refonte du logo rouge et noir.  

« En 2017, l’enseigne a enregistré une croissance de 2 % de ses ventes. Cette année, le début de saison a été difficile, nous restons prudents dans ce contexte économique où il va falloir être efficace », livre Julien Coquet, qui cite Caroll et Un Jour Ailleurs parmi ses concurrents directs. Une dynamique plus incertaine qui n’est pas sans faire de victime. Ciblant la même clientèle que Christine Laure, l’enseigne Scottage va elle prochainement fermer ses portes, à la suite de la décision de son propriétaire, le groupe Beaumanoir.

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