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Burberry frappé par la pandémie mais avec du mieux en Asie

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22 mai 2020

Londres, 22 mai 2020 (AFP) - Le groupe de luxe britannique Burberry s'attend à des mois très difficiles en raison de la pandémie de coronavirus, malgré un rebond des ventes en Corée du sud et en Chine, son principal marché.


© PixelFormula



La marque de vêtements et accessoires de luxe a subi une chute de 27% de ses ventes à données comparables sur les trois premiers mois de 2020, selon un communiqué publié vendredi.

Environ 60% de ses boutiques ont fermé fin mars, soit au début du confinement dans plusieurs pays d'Europe.

L'exercice 2020-2021 (achevé fin mars) avait pourtant bien commencé pour le groupe dont les ventes étaient en hausse et meilleures qu'attendu.

Mais la pandémie, qui a plombé les ventes en Asie dès février, a tout changé et son bénéfice net annuel a finalement été divisé par près de trois à 121,6 millions de livres.

La paralysie de l'activité lui a coûté 245 millions de livres en raison des fermetures de boutiques et des stocks invendus.

La marque à l'emblématique imprimé quadrillé ne fait pas de prévisions chiffrées pour les prochains mois mais anticipe un premier trimestre (avril à juin) "sévèrement affecté" par les fermetures de boutiques qui concernent en ce moment 50% de son réseau.

"Il faudra du temps avant d'aller mieux mais nous sommes encouragés par le fort rebond dans certaines régions en Asie et nous sommes bien préparés pour traverser cette période", a déclaré Marco Gobbetti, directeur général de Burberry.

Le groupe a observé une amélioration de son activité en fin d'exercice en Chine continentale, grâce à la réouverture de tous ces magasins dans le pays.

Et cette tendance s'est poursuivie début avril, si bien que ses ventes en Chine et en Corée du sud, deux marchés incontournables pour Burberry, sont meilleures que l'année dernière. Il attribue toutefois une partie de la hausse au fait que les Chinois achètent dans leur pays faute de pouvoir le faire à l'étranger.

La situation à Hong Kong reste en revanche toujours perturbée sur fond de climat politique tendu.

Les investisseurs accueillaient favorablement la publication. Le titre du groupe prenait 2,91% à la Bourse de Londres vers 09H00 GMT.

"Les problèmes ne vont pas s'en aller une fois que les restrictions seront levées", prévient Sophie Lund-Yates, analyste chez Hargreaves Lansdown.

Elle rappelle que le marque est très dépendantes des riches touristes qui achètent ses produits à l'étranger, surtout des Asiatiques.

Or le tourisme, en particulier trans-continental, mettra du temps à repartir ce qui "va continuer à pénaliser ses performances", selon elle.

En revanche, l'analyste estime que le groupe est mieux armé pour faire face à la récession.

"Ses riches clients continuent de dépenser quel que soit l'état de l'économie", d'autant que Burberry a comme stratégie de monter encore plus en gamme pour améliorer ses marges, explique-t-elle.

 

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