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Bruxelles aux côtés des entreprises pour réduire les tests sur les animaux

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7 nov. 2005

BRUXELLES, 7 nov 2005 (AFP) - La Commission européenne a annoncé lundi qu'elle avait noué un partenariat avec six organisations professionnelles actives dans la pharmacie, la chimie, les cosmétiques ou les biotechnologies pour réduire les tests sur les animaux.


Un chat en cage à Jakarta - Photo : Jewel Samad

Les industries européennes de la chimie (Cefic), des cosmétiques (Colipa), des savons et détergents (AISE), de la pharmacie (Efpia), la recherche agricole (ECPA), ainsi que l'association européenne des bioindustries (Europabio) ont signé avec Bruxelles la "déclaration des 3 R", un partenariat européen "visant à réviser, réduire ou remplacer le recours aux animaux".

"Nous souhaitons non seulement réduire les tests sur les animaux, mais aussi y mettre fin à long terme", a déclaré le commissaire à l'Industrie Günter Verheugen à l'occasion d'une conférence à ce sujet organisée à Bruxelles.

"La mise au point de nouvelles méthodes permettra non seulement de réduire les tests sur les animaux, mais aussi d'améliorer la compétitivité des entreprises européennes", estime la Commission dans un communiqué.

Par exemple, illustre-t-elle, la meilleure solution alternative commerciale aux tests réalisés sur les lapins pour détecter la présence d'impuretés dans les médicaments est un test "utilisant des cellules humaines qui représente un volume d'affaires de 200 millions d'euros au niveau mondial et qui permettrait de sauver la vie de 200.000 lapins par an".

Au 1er trimestre 2006, un groupe de travail va élaborer un programme d'action afin d'identifier les obstacles au progrès et proposera des solutions en vue de promouvoir la validation de méthodes alternatives.

Selon Bruxelles, quelque 10,7 millions d'animaux ont été utilisés en 2002 pour des expériences, dont plus de 50% pour la recherche et développement en médecine humaine.

Aujourd'hui, explique la Commission, "la science est en mesure d'affiner, de limiter et de remplacer les essais sur les animaux par des méthodes de cultures de cellules, des modèles informatiques et des extrapolations à partir de données existantes".

"Certains effets sur la santé humaine peuvent d'ores et déjà être évalués en utilisant des méthodes de substitution, notamment en matière de corrosion de la peau, d'absorption cutanée et de phototoxicité", écrit-elle.

D'autres effets, tels que l'allergie cutanée, peuvent désormais être étudiés en utilisant moins d'animaux et en les exposant à des effets moins graves.

Toutefois, pointe la Commission, "le principal problème que pose le remplacement total des essais sur les animaux est lié au fait que le passage à de nouvelles évaluations de la sécurité ne doit pas porter atteinte aux normes de protection élevée des consommateurs, des travailleurs et des malades".

Les test sur les animaux devraient donc rester encore longtemps nécessaires dans le domaine des produits pharmaceutiques, de l'alimentation humaine et animale, des produits chimiques et cosmétiques, des dispositifs médicaux ou encore des biotechnologies.

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