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Braquage chez le joaillier Chopard à Paris : butin de 6,6 millions d'euros

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30 mai 2009

PARIS, 30 mai 2009 (AFP) - Le célèbre joaillier Chopard, dont les parures scintillent au cou des stars, a été victime samedi 30 mai d'un braquage éclair commis par un voleur solitaire qui a emporté douze bijoux pour un montant évalué à 6,6 millions d'euros, place Vendôme, à Paris.


Le magasin Chopard place Vendôme à Paris le 30 mai 2009 - Photo : AFP

A 13H00, "un homme seul, bien habillé, pouvant être un client potentiel" s'est présenté "le visage nu" dans la bijouterie, située au N°1 de la place Vendôme, à l'angle de la rue Saint-Honoré, selon une source judiciaire. L'individu était vêtu d'un costume et portait un chapeau de type borsalino, précisait Olivier Lebon, secrétaire régional investigations du syndicat de police Alliance.

Avec une arme de poing, le voleur a braqué les employés présents, apparemment au nombre de trois, et s'est emparé de douze bijoux de la vitrine. "C'est allé très vite. Il n'a pas pris tout le contenu de la vitrine", a-t-on précisé de source judiciaire.

Le vol s'est déroulé sans violence, en deux minutes, selon M. Lebon, qui s'exprimait après les faits devant la presse, place Vendôme.

Le préjudice, d'abord évalué entre 6 et 10 millions d'euros par des sources policières, a été estimé à 6,6 millions d'euros, de source judiciaire.

La brigade de répression du banditisme (BRB) a été saisie de l'enquête pour retrouver ce braqueur solitaire, qui semble avoir pris la fuite à pied.

En fin d'après-midi, la boutique Chopard de la Place Vendôme, haut lieu du luxe à Paris, était fermée par deux rideaux de fer, l'un à l'extérieur, l'autre à l'intérieur, a constaté une journaliste de l'AFP. Seuls des sacs à main en cuir restaient en vitrine. Aucune trace d'effraction n'était visible depuis l'extérieur. Pour pénétrer dans cette boutique, il faut montrer patte blanche à travers un sas de sécurité.

Des témoins attestaient de la grande discrétion du braqueur en fuite. Dans la bijouterie mitoyenne, une vendeuse affirmait sous couvert de l'anonymat n'avoir "rien vu, rien entendu. On travaillait". Les employés du chocolatier Godiva, installé sur le trottoir d'en face, n'ont pas davantage remarqué d'agitation particulière.

En cet après-midi ensoleillé, au début du week-end de Pentecôte, la place Vendôme, qui abrite l'hôtel Ritz et de nombreuses maisons de joaillerie prestigieuses, était parcourue par de nombreux promeneurs et touristes.

Le record toutes catégories des vols de bijoux commis en France demeure détenu par les braqueurs armés et grimés qui se sont emparés le 4 décembre 2008 de parures, bagues et autres colliers dans la boutique de la joaillerie de luxe américaine Harry Winston, avenue Montaigne, à Paris, pour un montant estimé à 85 millions d'euros. L'enquête n'a à ce stade pas abouti.

Ces dernières années, la piste du gang international des "Pink Panthers", vaste organisation criminelle composée de ressortissants de l'ex-Yougoslavie, a pu être remontée dans plusieurs affaires de vols de bijoux de luxe commis en Europe.

Dans le monde, le record serait toujours détenu par les voleurs qui se sont emparés de diamants, pour une valeur de 100 millions d'euros, en 2003, à Anvers (Belgique).

La maison Chopard, qui fabrique des bijoux portés notamment par des célébrités aux cérémonies des Oscars et du festival de Cannes, a été fondée en Suisse en 1860. Elle dispose maintenant de boutiques dans les plus grandes capitales du monde. Depuis une dizaine d'années, le joaillier est chargé par le Festival de Cannes de fabriquer la Palme d'or.

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