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Marguerite Capelle
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27 sept. 2019
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Balmain joue sur la nostalgie d’un passé récent

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Marguerite Capelle
Publié le
27 sept. 2019

Balmain faisait référence au passé cette saison, mais contrairement à tant de collections actuelles, davantage tournées vers les années 1980, ses vêtements évoquaient plutôt le début de notre siècle.


Balmain - Printemps / été 2020 - Paris - Photo: FashionNetwork.com/ Godfrey Deeny


Beaucoup de glamour au premier rang, avec Eva Longoria à côté de Kris Jenner – provoquant des rafales frénétiques de flashs de la part de la bande des paparazzi présents dans le grand foyer du Palais Garnier. L’atmosphère était au glamour des icônes MTV, mêlé au chic français audacieux et cathartique qu’affectionne tant le créateur de la maison, Olivier Rousteing.

Tout comme le tapis en damier noir et blanc géant installé sous les plafonds décorés et ornés de fresque du grand opéra, les looks d’ouverture affichaient tous un plissé noir et blanc. De spectaculaires jupes longues en damier, de merveilleuses combinaisons ultra glam et des robes à épaulettes.


Balmain - Printemps / été 2020 - Paris - Photo: FashionNetwork.com/ Godfrey Deeny


Les sequins sont apparus progressivement : en spirales denses, cercles et formes géométriques art déco. Juste avant que le défilé ne décolle pour un grand moment de conquête spatiale, avec des robes du soir scintillantes composées de bulles en plexiglas et plastique : du Balmain intergalactique au sommet de sa forme.

Et puisque tout le monde fait dans le développement durable, pourquoi pas Balmain, qui a annoncé son partenariat avec la Diamond Foundry, leader mondial des producteurs neutre en carbone.

Ce que l'on ne manque pas, c'est également plein de super nouveaux sacs sur le podium. Balmain avait cruellement besoin de nouveaux sacs branchés pour développer sa gamme de produits, et cette riche sélection de nouvelles idées devrait faire l’affaire. Qu’il s’agisse des sacs en daim rembourrés avec des clous dorés, terminés par des bretelles-cordes de VIP en velours, ou des pochettes métalliques matelassées, ornés de plusieurs superbes motifs marbrés.


Balmain - Printemps / été 2020 - Paris - Photo: FashionNetwork.com/ Godfrey Deeny


Le tout a pris de l’ampleur jusqu’au moment où est apparu, au son du Baby One More Time de Britney Spears craché par les enceintes, un quatuor de tailleurs pantalon en denim décliné dans des couleurs primaires – des pantalons cigarette et des vestes coupées avec d’énormes épaules masculines. Malgré toutes les références stylistiques à Beyoncé et Destiny’s Child, il y a même eu aussi un moment Grace Jones, avec deux femmes encapuchonnées à la mine furibarde.

Après le défilé, des dizaines d’influenceuses ont orchestré des mini-shootings improvisés dans le Palais Garnier, pour profiter des lieux. Personne n’avait envie de partir. Dehors, environ 2 000 fans et touristes piétinaient en réclamant à grand cris des photos des invités qui sortaient. Pas de doute, Balmain est dans le coup.

« Ce sont ces mélodies addictives – de Beyoncé, où d’artistes comme Britney, Christina (Aguilera) ou JLo – qu’on associe aux looks qui ont inspiré cette collection », expliquait Olivier Rousteing.

Pas étonnant qu’il ait intitulé la collection Talkin’ ‘Bout My Generation. Une chose est sûre, Rousteing sait parler à son époque. Et il y a des tas de clientes à l’écoute.  

 

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