Publié le
24 oct. 2019
Temps de lecture
4 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Anne Fontaine se positionne avenue George V à Paris

Publié le
24 oct. 2019

Le nouveau souffle d'Anne Fontaine s'affiche avenue George V. La marque franco-américaine, fondée à Paris en 1994 par Anne Fontaine et son époux Ari Zlotkin, vient d'ouvrir un nouveau flagship en plein cœur de la capitale, à deux pas des Champs-Elysées, juste derrière le célèbre Fouquet's. Pour cette griffe de luxe à l'empreinte très internationale, revendiquant 65 boutiques dans le monde (dont une dizaine en France et désormais quatre à Paris), il s'agit d'une nouvelle adresse clé qu'elle a particulièrement soignée, avec la complicité de l'architecte d'intérieur Gabriel Kowalski.


La pièce "blanche" de la nouvelle boutique parisienne - Anne Fontaine


Au numéro 46 de l'avenue George V donc, Anne Fontaine a pris une ancienne surface Sonia Rykiel de près de 240 mètres carrés. Inaugurée mi-octobre, la boutique construite comme une enfilade d'univers fait la démonstration du travail de diversification entrepris par la marque depuis plusieurs années. La chemise blanche, éternelle clé de voûte des collections, est bien sûr mise à l'honneur, avec sa propre salle d'un blanc immaculé exposant les dizaines de déclinaisons de la pièce fétiche de la créatrice.

Mais d'autres univers se dévoilent à la clientèle, avec un cœur de collection prêt-à-porter plus fantaisie, toujours dans le sens du détail (dentelles, jeux de construction...), soutenu par une gamme d'accessoires grandissante. Après les bijoux - qu'ils soient classiques ou reliés à la chemise (boutons de cols, de manchettes...) - étaient venus les sacs à main, et plus récemment la chaussure. "Nous avons lancé les souliers il y a quatre saisons, explique Ari Zlotkin, qui codirige l'entreprise avec son épouse. Après avoir un peu tâtonné au début, nous avons aujourd'hui mis sur pied une belle offre d'une trentaine de modèles par saison, avec la notion clé de confort, et des styles très différents, du plus habillé jusqu'à la sneaker."

Et de préciser que l'accessoire au sens large a dépassé aujourd'hui le cap des 20 % des ventes totales de la marque. "Il faut continuer à pousser dans ce sens, au moment où le contexte économique et la déconsommation ne profitent pas au prêt-à-porter, d'autant que les résultats des nouveaux accessoires sont vraiment encourageants", affirme Ari Zlotkin.

Une autre pièce met en avant l'offre casual, conçue notamment pour les clientes voyageuses : "Dans ce quartier George V Champs-Elysées, nous visons des clientes très internationales, mais aussi les femmes d'affaires françaises dans les bureaux alentours... Notre cliente cherche chez nous à la fois des pièces qui lui permettent de passer du bureau à une soirée, mais aussi d'être confortable et chic en voyage. Nous répondons à chacun de ses besoins !", détaille la créatrice.


L'accessoire a une place centrale dans le flagship de George V - Anne Fontaine


Anne Fontaine profite également de ce nouveau flagship dans ce quartier luxe pour mettre en avant son offre "precious", à savoir la plus sophistiquée et la plus luxe, avec une pièce dédiée bien sûr, mais aussi sa propre cabine d'essayage et de retouches.

Désormais soutenue par un fonds



Il y a un an, la griffe a ouvert son capital au fonds Mirabaud (déjà au capital du Coq Sportif, du joaillier Mauboussin ou encore du chausseur Carel) qui a pris une participation minoritaire. "Cela a redonné du souffle à la marque, confie son dirigeant. Au-delà de l'apport bien sûr, qui nous permet de soutenir nos ouvertures et nos investissements sur le digital, c'est un vrai plus de pouvoir s'appuyer sur leur équipe sur des points précis, techniques, digitaux, par exemple. Ils fonctionnent vraiment en mode coaching", explique Ari Zlotkin.

La marque est en effet dans une nouvelle phase de développement. Après quelques années difficiles où elle avait réduit son parc, et notamment fermé des boutiques dans des villes moyennes françaises, elle réenclenche son expansion. Mais avec une nouvelle approche, moins de revendeurs multimarques (une cinquantaine désormais), et une vente directe mieux ciblée : "Nous sélectionnons des points de vente sur des critères beaucoup plus précis, très premium d'une part, et avec une vraie adhésion en termes de clientèle", explique Ari Zlotkin.


La "precious room" dédiée à la gamme la plus luxueuse - Anne Fontaine


Cette année, Anne Fontaine a procédé à sept ouvertures de boutiques : aux Etats-Unis principalement, son premier marché, à San Francisco et Carmel en Californie, New York, et bientôt La Nouvelle Orléans, mais aussi à Munich et Paris.

Le continent américain, où la marque s'est amarrée il y a cinq ans, représente 45 % du chiffre d'affaires, l'Europe pesant pour 45 autres pourcents et l'Asie 10 %. En 2019, Anne Fontaine table sur un chiffre d'affaires de 55 millions d'euros, en croissance, y compris en comparable.

Si elle est devenue hautement internationale, la marque ne s'est jamais départie de son ancrage français des débuts. C'est toujours à Honfleur qu'est basé l'atelier qui pense les collections et conçoit les prototypes, tandis que toute l'offre chemise est produite dans une usine caennaise. Les autres gammes sont elles fabriquées entre l'Italie et l'Europe de l'Est.

 

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com