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Afyren, spécialiste de la "chimie verte", crée une coentreprise avec Bpifrance pour sa première usine

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14 mars 2019

Paris, 14 mars 2019 (AFP) - La société de « chimie verte » Afyren, qui développe une technologie de production d'acides organiques biosourcés pour la cosmétique, la nutrition ou la chimie fine, a annoncé jeudi la création d'une coentreprise avec Bpifrance pour porter son projet de première usine.

Dans le cadre de cet accord, Afyren détiendra 51 % de la nouvelle société, Afyren Neoxy, et le fonds « Société de projets industriels » (SPI) de Bpifrance les 49 % restants, ont détaillé les deux partenaires dans un communiqué commun.


Afyren va installer sa future usine en Moselle - Afyren


Fondée en 2012 et basée à Lyon et Clermont-Ferrand, Afyren a développé une technologie de fermentation à partir de résidus de l'industrie sucrière pour produire sept acides organiques traditionnellement issus de la pétrochimie et à haute valeur ajoutée pour la chimie, la cosmétique, l'alimentation animale ou humaine.

Après plusieurs années de recherche-développement et d'expérimentation sur une infrastructure pilote, Afyren veut désormais passer à la vitesse supérieure.

Cette première usine, qui sera construite sur le site pétrochimique en reconversion de Total à Carling (Moselle), devrait voir le jour dans environ deux ans, a indiqué à l'AFP Nicolas Sordet, président d'Afyren. L'objectif est d'atteindre une capacité de production de 16 000 tonnes par an.

Les deux partenaires vont investir 50 millions d'euros dans cette coentreprise, dont 23 millions d'euros de la part du fonds SPI. Total, mais aussi des collectivités locales, sont partenaires du projet.

En attendant la concrétisation du projet, la société va chercher des débouchés commerciaux pour sa future production. Des discussions sont déjà engagées avec des clients potentiels, assure Nicolas Sordet, sans plus de précision.

« Sur les sept produits que l'on va fabriquer, ce sont des marchés qui se comptent en milliards de dollars », assure-t-il, ajoutant que la société va toutefois « viser certains marchés qui ont des valeurs ajoutées un peu plus fortes, typiquement la nourriture animale, en remplacement des antibiotiques, la nourriture humaine, soit comme conservateur, soit comme arômes, la cosmétique également ».

« Là, le biosourcé nous amène un avantage compétitif qui est assez fort », défend le PDG, qui assure que l'objectif est « d'être compétitif » par rapport à la pétrochimie.

Du côté de Bpifrance, ce partenariat s'inscrit dans le soutien de la banque publique d'investissement au secteur de la chimie verte, explique Eric Lecomte du fonds SPI.

Le fonds participe ainsi à trois autres projets industriels, deux avec les start-up Metabolic Explorer et Carbios, et un avec le groupe Avril.

Le projet d'Afyren remplit de nombreux critères : « C'est de la chimie verte, de l'innovation en France, et (un projet) créateur d'emplois industriels en France », affirme Eric Lecomte.

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