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Paul Kaplan
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13 juil. 2019
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Accusée d'appropriation culturelle, Louis Vuitton envisage de collaborer avec des artisans mexicains

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Paul Kaplan
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13 juil. 2019

La grande maison française Louis Vuitton a annoncé mercredi qu'elle était en pourparlers avec des artisans mexicains pour produire sa ligne Dolls by Raw Edges, qui a suscité une controverse la semaine dernière. Le gouvernement mexicain a parlé d'appropriation culturelle à propos de la collection de mobilier, caractérisée par des motifs animaliers et colorés.


L'une des chaises de la collection Dolls by Raw Edges de Louis Vuitton présente des motifs particulièrement similaires aux dessins traditionnels qu'on trouve à Tenango de Doria - Louis Vuitton


« Nous sommes actuellement en discussion avec des artisans de Tenango de Doria, dans l'Etat d'Hidalgo, au Mexique, dans la perspective de travailler ensemble pour produire cette collection », a déclaré la maison parisienne.

La secrétaire d'Etat mexicaine à la Culture, Alejandra Frausto, avait adressé une lettre à Louis Vuitton la semaine dernière ; elle s'y disait « surprise » qu'une chaise de la collection Dolls by Raw Edges comporte des motifs similaires aux broderies réalisées à la main par la communauté de Tenango de Doria.

« Nous nous sentons obligés de demander respectueusement si, pour la conception de la chaise mentionnée, vous avez cherché à entrer en contact et, le cas échéant, collaboré avec la communauté concernée et ses artistes », interrogeait Alejandra Frausto. La lettre regrettait ce cas flagrant d'appropriation culturelle et proposait d'établir « un groupe de travail où nous pourrons dialoguer d'égal à égal, sur des sujets commerciaux, gouvernementaux et sociaux ».

C'est la deuxième fois en moins de deux mois que le gouvernement mexicain envoie une lettre de cette teneur à une marque de mode internationale.

En juin, Alejandra Frausto avait adressé un courrier à la marque vénézuélienne Carolina Herrera à propos de l'utilisation d'éléments artisanaux traditionnels dans une de ses collections. Le directeur créatif de la marque, Wes Gordon, avait répondu aux accusations d'appropriation culturelle en déclarant que la collection « rendait hommage à la richesse de la culture mexicaine » et au « merveilleux patrimoine artisanal » du pays.

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