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"Do Disturb", le festival qui veut "déranger le regard" sur l'art contemporain

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AFP
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7 avr. 2016

Défilés, chorégraphies et spectacles en tout genre vont « déranger » pendant trois jours les quatre étages du Palais de Tokyo à Paris, avec la deuxième édition du festival « Do Disturb » qui démarre vendredi.


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Deux silhouettes masquées avancent dans des robes noires bouffantes, à la manière de top models. Un défilé ? Non, elles se rapprochent puis s'entrechoquent dans une chorégraphie étudiée. De la danse moderne ? « Ce sont un proton et un neutron", répond dans un sourire Vittoria Matarrese, commissaire générale de « Do Disturb ». « Un artiste a chorégraphié l'interaction entre les deux particules. »

« Il faut déranger le regard sur l'art contemporain au sein des institutions », poursuit-elle. « Nous n'indiquons pas si un numéro est un spectacle de cirque, de danse ou d'interprétation théâtrale, on veut avancer le principe de performance transgenre, qui réunit toutes ces disciplines. »

Derrière elle, les « échelles de l'absurde » de l'Australienne Mel O'Callaghan montent jusqu'au plafond. Pendant trois jours, entre 50 et 70 artistes-sportifs se relaieront pour les grimper et les descendre sans relâche, créant « une masse structurale dans l'espace » qui sera « l'une des pièces maîtresse du festival », selon la commissaire générale.

L'autre événement sera la grande parade inaugurale du vendredi. Une procession inspirée du carnaval et supervisée par une styliste. La Néerlandaise Marga Weimans, présentée plusieurs fois à la Fashion Week de Paris, fera défiler ses modèles, parés de coiffes et portant des armatures de bois, dans un mélange de haute couture et d'architecture guerrière.

Mais pour sa deuxième édition, « Do Disturb » fait aussi confiance à la jeunesse. Pour participer à la cinquantaine de projets qui animeront le festival, 16 écoles d'arts françaises et européennes ont été recrutées. Elles présenteront des projets expérimentaux.

« C'est un pari », admettent les organisateurs, soulignant que « près de la moitié du public du Palais de Tokyo a moins de 30 ans ».

« Le Palais est une anti-institution », se réjouit Vittoria Matarrese. « On va pouvoir investir de grands halls, mais aussi des couloirs étroits ». « La logistique est très complexe », reconnaît-elle, « mais ça libère le spectateur qui peut choisir de se déplacer entre les spectacles ».

D'autant que les visiteurs pourront eux aussi « déranger ». En dansant toute la nuit de vendredi à samedi sur les chansons de Peaches et du collectif berlinois Janus, ou en détruisant avec une masse des meubles en bois dans la « destroy room ».

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