Le clan Benetton confie à Marco Patuano la direction de sa holding Edizione

Auteur :

Dominique Muret

Publié le
27 oct. 2016

Un nouveau chapitre s’ouvre pour la famille Benetton. La dynastie d’entrepreneurs italiens, qui a fondé le célèbre groupe de mode homonyme, passe le témoin de sa holding Edizione, qui contrôle l’empire de la famille regroupant diverses activités, du textile aux autoroutes en passant par la restauration, à des managers externes.

C’est Marco Patuano, ayant effectué une grande part de sa carrière au sein de Telecom Italia, qu’il dirigeait jusqu’en mars dernier, qui va prendre à partir de janvier 2017 la direction d'Edizione en tant qu’administrateur délégué (CEO), succédant à Gianni Mion, historique manager de la galaxie Benetton.

Gianni Mion a officié pendant plus de 27 ans avec Gilberto Benetton, dont il est considéré comme l’alter ego et l’un des principaux artisans de l’expansion et de la diversification du groupe de Ponzano Veneto, près de Trévise.

Le frère de Luciano Benetton, qui occupait jusqu’ici le poste de président d'Edizione, prend lui aussi ses distances en cédant sa place à Fabio Cerchiai, qui a effectué toute sa carrière dans le secteur des assurances. Ce dernier prendra la présidence d'Edizione en janvier, tandis que Gilberto Benetton devrait rester en charge en tant que vice-président.

En 2014, Gianni Mion avait été nommé aussi « président de Benetton Group avec des pouvoirs non exécutifs ». Il a été remplacé à ce poste en mai dernier par Francesco Gori. A cette occasion, Marco Airoldi a été confirmé à son poste de CEO.

Selon la presse italienne, ce remaniement s’inscrit dans un moment important de transition générationnelle pour la légendaire famille italienne, alors que la relance de la marque phare de leur groupe n’a pas encore atteint les résultats escomptés.

En 2015, les ventes de Benetton, réalisées encore en majorité en Italie et Europe, ont reculé de 1,2 %, à 1,529 milliard d'euros, tandis que la perte nette s’est élevée à 46 millions d'euros. Le résultat brut d’exploitation (Ebitda) a progressé en revanche  de 34,5 %, passant de 40 à 54 millions d'euros sur un an, tandis que le profit d'exploitation est passé d'une perte de 17 millions d'euros à un gain de 2 millions d'euros.