Par
AFP
Publié le
30 janv. 2018
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Wanda, spécialiste chinois de l'immobilier commercial, s'allie avec Tencent et JD.com

Par
AFP
Publié le
30 janv. 2018

Shanghai, (AFP) - Le conglomérat chinois Wanda, lourdement endetté après une vague d'acquisitions à l'étranger, voyait son titre s'envoler en Bourse mardi, après avoir accepté un investissement de 4,34 milliards d'euros par un consortium emmené par le géant local de l'Internet Tencent.


Le patron du conglomérat Wanda, Wang Jianlin, à Pékin le 19 juillet 2017 - AFP/Archives / WANG ZHAO


Cette injection de fonds frais est providentielle pour Wanda: le conglomérat diversifié (immobilier commercial, hôtellerie, cinéma, sport), épinglé par Pékin pour sa frénésie d'investissements internationaux et son endettement colossal, a été contraint de céder depuis l'été dernier des hôtels, des projets touristiques et des chantiers à l'étranger.

Dans le détail, Wanda Group va vendre une participation de 14 % de son bras immobilier, Wanda Commercial Properties, le plus gros opérateur de centres commerciaux en Chine, pour 34 milliards de yuans (4,34 milliards d'euros), a annoncé le groupe dans un communiqué tard lundi soir.

Le consortium d'investisseurs est mené par Tencent, opérateur de la populaire messagerie WeChat, auquel se sont joints le numéro deux chinois du commerce en ligne JD.com, le distributeur d'électroménager Suning et le mastodonte de l'immobilier Sunac.

De quoi confirmer les efforts de diversification de Wanda, qui cherche à diminuer son exposition au secteur précaire de l'immobilier commercial, en proie à la concurrence féroce de l'e-commerce. L'objectif affiché est de combiner « les vastes actifs d'immobilier commercial » de Wanda au savoir-faire de Tencent, Suning et JD.com dans l'internet et la vente en ligne, selon le conglomérat, qui évoque un « nouveau modèle de consommation » brouillant la frontière entre commerce en dur et commerce électronique.

La nouvelle stratégie de Wanda pourrait cependant aiguiser sa rivalité avec le numéro un de l'e-commerce en Chine, Alibaba, qui avait lui même racheté 20 % de Suning en 2016 et investit ouvertement dans l'immobilier commercial pour élargir ses modes de distribution.

Wanda, à l'origine spécialisé dans l'immobilier, s'est diversifié ces dernières années dans le cinéma (rachat du studio hollywoodien Legendary), les parcs d'attraction, ou encore le sport (rachat de 20 % du club de football espagnol Atletico Madrid).

Une frénésie d'investissements tous azimuts qui a fini par inquiéter Pékin, à l'heure où le régime s'efforce de contenir l'envolée de la dette chinoise et dénonce les « acquisitions irrationnelles » de ses firmes. Le groupe a donc dû vendre l'an dernier quelque 80 hôtels et plusieurs participations dans des projets touristiques à Sunac et au promoteur immobilier chinois R&F Properties, pour environ 10 milliards de dollars au total.

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.

Tags :
Business