Publié le
20 juil. 2017
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Vivarte : la vente d’André et Naf Naf sera finalisée en 2018

Publié le
20 juil. 2017

Le calendrier s'étire pour Vivarte. Patrick Puy, le PDG du groupe français, avait affirmé au micro de France Info que toutes les cessions d’enseignes envisagées seraient bouclées d’ici la fin de l’année 2017. Or, celui-ci aurait annoncé hier lors d’une réunion interne qu’André et Naf Naf ne seraient pas vendues avant février 2018, dans le meilleur des cas. Une information communiquée par plusieurs syndicats.

Visuel collection printemps-été 2017 - André


Selon ces sources, Patrick Puy aurait déclaré que le chausseur André, dont les ventes se dégradent, n’a attiré aucun repreneur sérieux pour l’instant, tandis que l’enseigne de mode féminine Naf Naf verrait pour sa part ses résultats s’améliorer.

Contacté, un porte-parole du groupe affirme qu'il ne s'agit pas d'un report : de premières annonces interviendront pour ces deux marques en novembre, pour une clôture des ventes effective au premier trimestre 2018.  

La revente de Chevignon, prévue pour cet été, poserait aussi question. Si Vivarte confirme avoir reçu quatre offres de reprise, aucune d'elles ne serait positive. La cession de la marque de mode masculine pourrait toutefois intervenir avant fin 2017. De plus, la vente de la chaîne espagnole Merkal s'effectuera dans le courant de l’automne.

Le groupe Vivarte, qui entend conserver les enseignes Minelli, CosmoParis, La Halle, Caroll, Besson et San Marina, ne sera pas forcément sorti d’affaire une fois délesté de toutes les enseignes visées par un processus de cession. Il apparaît, selon les échanges intervenus pendant cette réunion, que Vivarte pourrait ne pas être en mesure de rembourser une partie de sa dette d’ici octobre 2019, celle-ci ayant pourtant été restructurée en juin. Sa dette a été réduite de 846 millions d’euros, pour s’établir à 600 millions d’euros, et rééchelonnée, puisque sa maturité est étendue de deux ans, jusqu’en 2021. A terme, la mise en place d’une fiducie est envisagée, selon la CGT, et d'autres cessions d'enseigne pourraient aussi intervenir. Ce qui, dans ce cas, raviverait le spectre d’un possible démantèlement du groupe.

D’autre part, le projet de fusion des deux enseignes de La Halle (chaussures et vêtements), qui interviendra durant l’exercice 2018/19, soulève aujourd’hui une question logistique. L’externalisation de ce service serait envisagée par la direction, faisant planer une menace sur les salariés des deux entrepôts (320 personnes à la logistique chaussures, et plus de 200 pour le pôle habillement, après le PSE déjà validé).

Rappelons qu’au début du mois, Kookaï a été vendue à son partenaire australien Magi, tandis que Pataugas est passé dans le giron du Français Hopps Group en mai dernier. Vivarte, qui a vu les fonds Oaktree, Babson, GLG et Alcentra entrer à son capital en 2014, a généré 2,2 milliards d’euros de ventes en 2016. 

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com