La maison de mode italienne Versace a affiché en 2006 un bénéfice net de 19,1 millions d'euros, le premier obtenu grâce aux seules performances commerciales et sans l'apport de produits extraordinaires, a-t-elle indiqué jeudi 29 mars dans un communiqué.

Versace campagne publicitaire printemps-été 2007

Entré en crise après l'assassinat, à Miami, de son fondateur Gianni Versace en 1997, la maison a recruté en 2004 un manager, Giancarlo Di Risio, qui l'a sauvé de la disparition. Il a en particulier recentré la marque sur le très haut de gamme et fait le ménage dans ses licences pour redorer son image.

Dans ce contexte, Versace a enregistré un chiffre d'affaires de 288 millions d'euros, supérieur aux 276 millions d'euros prévus dans le budget mais inférieur aux 307 millions d'euros de 2005, suite à l'arrêt de certains contrats de licences.

Versace a atteint "tous ses objectifs industriels et commerciaux", a indiqué le groupe. En particulier, la griffe a porté la part de son activité accessoires à 30% du chiffre d'affaires total, contre 19 % l'an dernier, un résultat obtenu avec une année d'avance sur les prévisions.

Cette année, le groupe Versace entend ouvrir dix boutiques en gestion directe en Italie. La griffe s'est aussi lancée dans l'hôtellerie de luxe, avec un premier palace ouvert en 2000 en Australie qui sera suivi d'un autre à Dubaï dont l'ouverture est prévue en 2009.

Pour l'avenir, "la maison aura toutes les cartes en mains en 2008 pour décider ou non" d'aller en Bourse, a indiqué son administrateur délégué, Giancarlo Di Risio. "La décision revient aux actionnaires et elle n'est pas prise", a-t-il ajouté.

Versace est détenue à 50 % par Allegra Versace, la nièce du créateur, à 30 % par Donatella, soeur de Gianni et mère de Donatella, et à 30 % par Santo Versace.

(Avec AFP)