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6 nov. 2017
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Vanessa Bruno vise une nouvelle harmonie

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6 nov. 2017

La fin des lignes bis ? C’est un peu ce que prédit la créatrice parisienne Vanessa Bruno. En prenant la décision de stopper la sienne, Athé, à partir de la saison printemps-été 2018, la marque qu’elle a fondée en 1996 entend se donner un nouveau souffle et une nouvelle énergie. En intégrant les pièces plus casual et plus entrée de gamme d’Athé à la collection principale, Vanessa Bruno entend ainsi véhiculer un message plus clair pour la cliente.

Collection printemps-été 2018 - Vanessa Bruno

 
« Avec tout ce qui se passe en termes de mode, en ligne, cette profusion… Je crois que nous avions besoin de nous concentrer sur un seul message, une seule identité. Avoir deux lignes sous le même nom, cela ne correspondait plus à l’air du temps », estime la fondatrice et dirigeante de la marque. Un changement qui s’est opéré en douceur, affirme-t-elle, avec la fermeture en amont de corners Athé et la discussion avec les clients.
 
Face au rythme effréné de la mode actuelle, auquel elle essaye de résister, la créatrice avoue que le fait de produire deux collections à la fois l’amenait à faire des redites. « Il est temps de revenir à la raison, de calmer le jeu, pour le bien être des équipes, pour ma créativité et pour avoir le temps d’aboutir un beau vestiaire pour mes clientes. Notre éthique c’est de retrouver un équilibre autour de collections pensées pour la cliente », explique-t-elle. En ne racontant plus qu’une seule histoire à la fois, la marque veut donc réaffirmer ses valeurs et emmener avec elle sa clientèle fidèle.

Avec environ 300 revendeurs multimarques dans le monde, Vanessa Bruno dispose d’une bonne assise qu’elle espère même renforcer, au vu de l’accueil de cette première collection « unifiée ». La créatrice annonce ainsi une hausse de 15 % du chiffre d’affaires des ventes wholesale pour le printemps-été 2018. « Il n’y a plus d’approche différentielle, on ne dit pas "vous, vous ne pouvez pas commander ça", c’est plus agréable pour tout le monde. Finalement, des clients qui se concentraient sur Athé s’y sont retrouvés avec les pièces casual, mais ont aussi découvert d’autres choses vers lesquelles ils n’osaient pas aller dans la collection principale », affirme la créatrice.
 
Vendue également dans huit boutiques en propre, dont une à Londres, et un réseau de franchises en Corée du Sud, la marque ne privilégie aucun canal spécifique pour ses prochains développements. « Je pense qu’il est important aujourd’hui d’avoir une approche globale qui est la synthèse des attentes du wholesale, du retail et du e-commerce, qui progresse de 35 % chaque année », précise Vanessa Bruno. Ne communiquant pas son chiffre d’affaires, elle affirme simplement s’être « maintenue » ces dernières années et ne dévoile que la part de l’accessoire : 35 %, notamment grâce à sa success story en matière de sacs.
 

Vanessa Bruno


« Nous avons la chance d’avoir des accessoires qui trouvent leur public sans que nous ayons besoin de les marketer ou d’imaginer de grandes campagnes de lancement. Ce fut le cas du Cabas, qui est encore un succès mondial, du sac Lune et aujourd’hui le Gemma, nouveau format de besace que les clientes se sont spontanément approprié. Je pense que la clé est de proposer à la cliente un produit qui correspond à son mode de vie, tout simplement », commente-t-elle.
 
Quant aux développements internationaux, la première zone géographique de la marque reste l’Europe, devant les Etats-Unis, et c’est d’ailleurs plutôt sur le Vieux Continent qu’elle se développe. Ce sont notamment les pays d’Europe du Nord qui font l’objet d’une attention toute particulière, avec, pourquoi pas, une future nouvelle boutique à l’horizon.

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