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28 sept. 2017
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Tara Jarmon veut se réinscrire dans le quotidien

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28 sept. 2017

Une nouvelle étape de la transition vient d’être franchie chez Tara Jarmon, probablement l’une des plus concrètes aux yeux de la clientèle de la marque. Un an après sa vente au fonds familial AMS Industries, la griffe féminine a en effet présenté ce 26 septembre la première collection de sa nouvelle directrice artistique, Colombe Campana, après trente années sous la houlette de la fondatrice éponyme.
 

La palette est toujours très relevée, rafraîchissante, en uni comme en imprimés - Tara Jarmon


La collection printemps-été 2018 de la griffe haut de gamme s'inscrit dans la continuité sur plusieurs points : d’abord le plus évident, la force de la couleur. La palette est toujours très relevée, rafraîchissante, en uni comme en imprimés, à l’image d’un vermillon, d’un rose tendre, d’un vert émeraude et d’un jaune solaire, marquant une féminité irradiante chère à la maison.
 
Mais là où Tara Jarmon évolue cette saison, c’est dans une approche plus synthétique, une silhouette un peu plus allégée pour le quotidien de ses clientes. « Nous avons diminué d’au moins 20 % le plan de collection et surtout, il comprend beaucoup plus de pièces quotidiennes », explique Colombe Campana. En effet, les tops se portent en silhouette avec un jean, les blouses et chemises se font plus nombreuses. L’aspect chemise en popeline se décline d’ailleurs largement, surtout nouée, en robe ou en top, dans un esprit cache-cœur, illustrant cette nouvelle allure toujours féminine, mais plus facile.

« La marque est souvent citée pour le soir, le cocktail, dans l’imaginaire des gens. Mon idée est d’apporter cette nouvelle approche quotidienne de notre style, sans le dénaturer », affirme Colombe Campana, passée avant cela par & Other Stories, la jeune marque pointue du groupe H&M, mais aussi Sonia Rykiel et Claudie Pierlot.
 

Tara Jarmon


Le travail des formes est donc plus classique, mais la marque veut cultiver sa différence dans son univers joyeux, illustré par les associations d’imprimés, sur des silhouettes mêlant le floral et une rayure graphique colorée. Et toujours l’élégance, mais là encore plus nonchalante, comme vu dans une silhouette pyjama satin. « Nous aimerions amener à nous une cliente un peu plus jeune, de 30-35 ans. Ni des gamines, ni des bêtes de mode, simplement des femmes dans l’air du temps », explique la directrice artistique au sujet de sa démarche de rajeunissement de la cible.
 
Pour Francis Varesano, le directeur général de la marque, la nouvelle créative de la marque « s’est très vite intégrée et pourtant, ce n’est pas facile de passer après la fondatrice ! » « Elle se fond bien, a trouvé ses marques pour transmettre dans les collections le plaisir qu’elle prend », estime-t-il.
 
Côté business, la nouvelle ère a également bel et bien commencé depuis la vente il y a un an. Une vingtaine d’ouvertures en partenariat et en propre auront eu lieu d’ici la fin 2017, en Allemagne, Belgique, au Moyen-Orient, en Corée du Sud, au Japon et en Chine. De nouvelles boutiques monomarques qui s’ajoutent à la soixantaine déjà existantes, dont une partie est en train d’être rénovée au nouveau concept présenté au printemps sur les Champs-Elysées.
 
En interne, la maison va également lancer la réforme de ses systèmes d’information et des outils de ses ateliers de conception, toujours en interne. Une mue progressive de l’entreprise sur le fond et la forme donc.

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