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19 juin 2012
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Royal Mer Bretagne, bastion du made in France

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19 juin 2012

Installée à La Regrippière, à 35 km de Nantes, Royal Mer Bretagne est une entreprise familiale, depuis 3 générations, avec 73 salariés. Tout commence en 1946 avec Madame Soulard, une passionnée du tricot, qui produit alors 15 pulls-over par semaine. Rejointe par son fils en 1957, Robert Morinière, ils créent ensemble Royal Mer Bretagne, aujourd’hui dirigée par Patrick Morinière, le petit-fils. Surfant sur l’univers marin haut de gamme, la marque développe alors des vêtements adaptés à la mer comme à la ville. Ses bestsellers, le pull marin et la marinière, se déclinant en mode chic et détente.



Portant fièrement la fabrication française comme étendard, Royal Mer Bretagne fait aujourd’hui figure de dernier bastion. "Le 100% made in France est aujourd’hui très compliqué à réaliser, explique Sylvana Dirlaouen, responsable de collection et de communication de la marque. Si nos mailles comme nos marinières sont fabriquées dans nos ateliers, les filatures françaises ont disparu, alors on fait au plus près en faisant appel aux filateurs autrichiens et italiens. Le Portugal sous-traite, de son côté, la production de nos t-shirts".

Mais, à la différence de certains de ses concurrents, pas besoin d’aller recruter à l’étranger. "Le coût de la main d’œuvre est certes très important, mais nous avons un savoir-faire, explique-t-elle, et même s’il n’y a plus d’école de tricotage, nous formons ici nos employés".

Enthousiaste depuis le déclenchement de la fièvre made in France, Royal Mer Bretagne peine néanmoins à constater des résultats concrets. "La mise à l’honneur de la fabrication française est une bonne chose, souligne Sylvana Dirlaouen. Reste que beaucoup de consommateurs s’imaginent pouvoir désormais acheter français, mais en conservant des prix 30% moins chers. En produisant en France, on ne peut pas faire de miracle: les coûts de matière augmentent, comme les coûts de structure et de main d’œuvre. Mais nous restons confiants. Nos enquêtes de satisfaction sont très positives, et de nouveaux contacts se font". Dernier client à avoir été convaincu de la qualité des produits Royal Mer Bretagne, Agnès b. a ainsi commandé la réalisation d’une série de mailles pour sa collection automne-hiver 2012/2013.

De nouvelles perspectives qui devraient aider la marque à poursuivre son développement. Présente en France à travers 280 points de vente (dont 70% sur la Côte Atlantique), via les Coopératives maritimes et Comptoirs de la mer et les détaillants multimarques, en Europe (Belgique, Angleterre) et au Canada, Royal Mer Bretagne entend s’attaquer prochainement aux marchés allemand et scandinave. "Nous souhaiterions être également présents aussi au Japon, précise Sylvana Dirlaouen. Les Japonais aiment la mode française, le style marin plaît beaucoup, et nous sommes complètement légitimes pour être présents sur ce marché".

En attendant, la société de Loire-Atlantique proposera dès le mois d’août un nouveau plan de communication, avec un site internet tout neuf, mettant à l’honneur le savoir-faire et l’histoire de la marque.

Par Alexis Chenu

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