Par
Les echos
Publié le
8 août 2008
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Richemont se scindera en octobre pour se recentrer sur le luxe

Par
Les echos
Publié le
8 août 2008

Le groupe suisse Richemont a confirmé vendredi 8 août la scission de ses activités en deux branches distinctes regroupant d'une part les activités dédiées au luxe et, d'autre part, sa participation dans le fabricant de tabac britannique British American Tobacco (BAT).

Au 20 octobre, le groupe va diviser ses activités en deux entités. La première, la Compagnie Financière Richemont, sera entièrement focalisée sur le luxe et regroupera le large éventail de marques haut de gamme que détient Richemont, principalement dans la joaillerie et l'horlogerie (Piaget, Jaeger-LeCoultre, Baume & Mercier...). Cette entité restera établie à Genève et continuera d'être cotée sur l'index SMI des valeurs vedettes de la Bourse suisse.

La seconde sera un véhicule d'investissement côté au Luxembourg et rebaptisé Reinet Investments SCA. Cette entité intégrera notamment la participation dans BAT. Dans le détail, 90% du capital détenu par Richemont dans BAT, soit 17,5% des actions du britannique, seront distribués aux actionnaires de Reinet, 1,9% sera conservé par Reinet et 1,1% sera apporté par Remgro, le partenaire de Richemont.

La restructuration des opérations vise à tenir compte des changements de législation sur la fiscalité au Luxembourg, qui rendraient la structure actuelle du groupe moins attractive pour ses investisseurs, a précisé le numéro deux mondial du luxe, derrière le français LVMH, dans un communiqué. En effet, forcé par l'Union Européenne, le Luxembourg ne pourra bientôt plus permettre à certains holdings de bénéficier de la détaxation sur les plus-values en capital, sur les profits ou les dividendes. Ce qui gêne Richemont, car celui-ci détient les actions BAT par le biais d'un holding luxembourgeois dénommé R&R, qui possède les 19,3 % du fabricant de tabac britannique.

Cette opération aurait aussi pour avantage de rendre le groupe plus attractif pour les investisseurs. Au niveau de son image tout d'abord : certains se refusent d'investir aujourdhui dans le tabac pour des raisons éthiques. Ils n'auront désormais plus cette contrainte. Mais devenir un "pure player" du luxe pourrait aussi porter ses fruits en terme de performance, puisque ce sont des marques comme Cartier et Van Cleef & Arpels qui tirent le groupe : les maisons de joaillerie réalisèrent à elles seules la moitié des ventes de la société l'an passé. (source AFP)

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Les Echos