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Québec: jeunes et bronzés, oui mais plus aux ultraviolets

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14 févr. 2013

MONTREAL, 14 fév 2013 (AFP) - Les mineurs québécois qui veulent conserver un teint hâlé permanent doivent désormais se contenter de sprays autobronzants: les solariums à ultraviolets leur sont interdits à partir de cette semaine. L'Association des dermatologues québécois (ADQ) et la Société canadienne du cancer (SCC) se réjouissent de l'application de cette nouvelle loi qui s'applique dans la province francophone du Canada.

Photo: AFP/Greg Wood.


Le changement pourrait bénéficier au "spray tan", une lotion auto-bronzante distillée au moyen d'un pistolet atomiseur. Les commerçants restent confiants, espérant augmenter leur clientèle grâce aux sprays. "Les adolescents viennent notamment pour les bals de fin d'année scolaire et Halloween", relève Ashlinn Cassidy, patronne du salon Barbarella à Montréal. "Cette loi pourrait les encourager à venir plus régulièrement". La tendance gagne aussi les adultes. Kat Kavathas, une habituée âgée de 21 ans, confie que le spray-tan a séduit nombre de ses amies.

La présidente de l'Association des dermatologues, Dominique Hanna, précise à l'AFP que "ce bronzage artificiel avant l'âge de 35 ans accroît de 75% le risque de développer un mélanome". Or, ajoute-t-elle, quelque 250.000 jeunes québécois de quinze à 29 ans utilisent le bronzage artificiel en moyenne onze fois par an. Pour certains, il s'agirait d'une sorte d'addiction: l'organisme du "bronzé" secrète des hormones et crée une dépendance sous-jacente, la tanorexie ou le besoin pathologique d'une peau dorée.

"Environ 80% des 18-35 ans atteints d'un cancer de la peau ont fréquenté ou fréquentent ces salons de bronzage". Le spray-tan représente "une alternative sans danger", conclut Dominique Hanna.

La prise de conscience internationale a été longue. En 2009, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) classait le bronzage artificiel dans la catégorie des risques cancéreux les plus élevés. En France, les solariums sont interdits aux mineurs depuis 1997. Les États-Unis oscillent entre bannissement aux moins de 18 ans et autorisation parentale.

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