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Plan Action Coeur de ville : 5 milliards d'euros pour réveiller 222 villes moyennes

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27 mars 2018

PARIS (Reuters) - Plus de 220 villes moyennes vont bénéficier de cinq milliards d'euros au cours du quinquennat dans le cadre d'un plan conçu pour conjurer le mouvement centrifuge qui vide les centres-bourgs de Saint-Brieuc à Avignon en passant par Douai.

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Le ministre de la Cohésion des territoires, Jacques Mézard, a appelé mardi de ses voeux un « État facilitateur, aux côtés des collectivités » pour redynamiser ces villes qui abritent près d'un quart de la population française et de l'emploi, depuis Châtellerault (Vienne).

« Les villes moyennes portent une grande partie de l'identité de notre pays », estime le ministre. "Elles sont, pour beaucoup de Français, la grande ville d'à côté. Elles ont toujours eu une fonction de centralité et portent le dynamisme de tous les territoires avoisinants. »

Dunkerque, Beauvais et Meaux, Colmar et Le Creusot, mais aussi plus au sud Bergerac, Bayonne, Carcassonne ou Grasse font partie des 222 villes, comptant pour la plupart entre 30 000 et 50 000 habitants, retenues dans ce plan « Action Coeur de ville ».

Plus de 5 milliards d'euros seront alloués sur cinq ans, dont un milliard d'euros de la Caisse des dépôts en fonds propres, 700 000 euros en prêts, 1,5 milliard d'euros du groupe de logement social Action Logement et 1,2 milliard d'euros de l'Agence nationale de l'habitat (Anah).

La phase de préparation sera lancée ce printemps, avant la signature par les communes d'une convention cadre modulée en fonction des différents projets de redynamisation entre 2018 et 2020, pour une mise en oeuvre d'ici à 2025, pilotée par les maires associés au commissariat général à l'égalité des territoires, aux préfets et à des partenaires publics et privés.

Les premières mesures visent à faciliter l'installation des commerces (notamment par des dispenses administratives), réhabiliter les logements des centres et renforcer la marge d'action des collectivités.

Dans le cadre de l'encadrement de leurs dépenses, 322 grandes collectivités sont par ailleurs appelées à signer avec l'Etat des contrats de performance financière.

La vacance commerciale, c'est-à-dire le taux de locaux vides, atteint 8,2 % dans les centres-bourgs des villes moyennes (contre 6,6 % en moyenne au niveau national), selon les chiffres du ministère.

Depuis le début des années 2010, le phénomène s'accélère notamment dans le nord de la France et autour d'une « diagonale Meuse-Landes », sur fond de démographie en berne, chômage supérieur à la moyenne et de construction de grandes surfaces en périphérie des villes, soulignait l'été dernier un rapport d'étape rendu au Sénat.

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