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Paul Kaplan
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22 nov. 2017
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Pharrell parle d'apparence, de sneakers et de son film Atlantis chez Colette

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Paul Kaplan
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22 nov. 2017

« Notre société s'étouffe sous les apparences. Aujourd'hui, on ne se concentre que sur la surface des choses; les gens s'interrogent rarement sur ce qu'elles signifient. L'humanité en revient à l'idée que la symbolique est importante; il suffit de voir la façon dont nous utilisons les emojis sur nos smartphones, comme des hiéroglyphes ou des symboles qui ont, de fait, un sens profond », a fait remarquer Pharrell Williams lors de l'enregistrement d'un podcast ce 21 novembre 2017 par Chanel, au cours de la résidence de la marque parisienne au premier étage de Colette.


Pharrell Williams en interview chez Colette le 21 novembre 2017. - Photo: Godfrey Deeny/ FashionNetwork.com


Cet entretien a aussi été pour Pharrell l'occasion de lancer une édition limitée du nouveau modèle de sneakers « Adidas Originals = Pharrell Williams HU NMD ». Seules 500 paires seront vendues au prix de 1 000 euros dans le concept store parisien qui doit fermer ses portes le mois prochain, après 20 ans d'existence. 

Outre la mode, le prochain gros projet du chanteur américain est un film musical inspiré de son enfance à Virginia Beach, en Virginie. « Il portera sur l'audace qu'il faut pour rêver et de mon ancien quartier, qui ressemble à la plupart des cités d'habitation. Il y aura beaucoup d'enfants, de musique, là où la créativité s'exprime à fond. L'imagination sans limite. Mon quartier s'appelait Atlantis, mais n'avait rien à voir avec l'Atlantide, la cité engloutie dans l'océan. Il n'y avait qu'une entrée et qu'une sortie - la vraie Atlantide comptait de nombreuses portes, et elle était plus prospère », a raconté Pharrell Williams dans le cadre de cette interview. La discussion a eu lieu parmi d'autres entretiens menés par la journaliste de mode et de culture Daphné Hézard, qui a rencontré notamment Clémence Poésy, Céline Sallette, Leïla Slimani et Sébastien Tellier, dans le cadre de la résidence d'un mois de Chanel chez Colette.

« Je préfère créer à Miami, à Tokyo ou à Paris. Je suis plus créatif le matin, à jeun. La nourriture m'alourdit », a confié l'artiste américain, qui a révélé à Daphné Hézard la façon dont il se prépare avant ses concerts : «  Avant de monter sur scène, je prie avec tout mon groupe ». Et d'ajouter : « Je n'ai pas de méthodes ou de règles bien définies, jusqu'à ce que des amis me les fassent remarquer. Chaque artiste entretient une légère dose d'illusion. Si vous n'y croyez pas, ça n'a pas l'air réel ».

Une longue file d'attente s'étirait tout au long du bâtiment. Pharrell Williams est associé depuis longtemps à Chanel. Récemment, il est apparu dans la campagne de publicité du sac Gabrielle : on le voyait faire des acrobaties dans un studio de cinéma. Sa relation avec la marque date de la campagne pour les métiers d'art organisée à Salzbourg en 2014. Il avait chanté alors un morceau en duo avec Cara Delevingne.
 
« Je remarquais souvent le monogramme CC quand j'étais enfant. Je me souviens du jour où j'ai acheté ma première ceinture Chanel. Et quand Adidas et Chanel ont accepté de collaborer sur ce modèle de sneakers, j'ai eu du mal à croire qu'ils disent oui. C'est important de ne travailler qu'avec les meilleurs », a plaisanté Pharrell Williams, qui portait ce jour-là un sweatshirt rose de la marque Human Made, une casquette avec le slogan « Plant » sur des cheveux teints en orange vif et ses propres sneakers à 1 000 euros. Quand nous lui avons demandé s'il aurait aimé travailler avec quelqu'un du passé, il a hésité longtemps avant de répondre : « Jimi Hendrix ! »

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