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18 janv. 2018
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Nïuku dévoile sa « basse couture » sur les podiums parisiens

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18 janv. 2018

C’est dans une ambiance effervescente, entre agitation et improvisation, que Nïuku a débuté sur les podiums parisiens jeudi soir. Et peu importe si les mannequins déambulaient dans tous les sens à toute vitesse sans trop laisser au public le temps de voir ce qu’ils portaient. L’essentiel, comme le rappelaient les fondateurs de cette marque de prêt-à-porter lancée en 2014, c’était « de montrer l’énergie ».

Un lookNïuku - FashionNetwork.com ph DM


Dommage, car ce label qui cartonne au Japon mérite beaucoup d’attention tant il fourmille d’idées. Après avoir lancé le label Nïuku, qui réinterprète des modèles déjà existants sur le marché, Lenny Guerrier, passionné par les pièces d'archives et la culture vintage, et la jeune styliste Kadjahdjah Diallo se sont associés avec Riad et son label Basscouture, qui sélectionne ses matières à partir de stocks vintage pour redonner vie aux vêtements. Ensemble, ils ont fusionné leurs univers pour construire une collection aux diverses influences.

Ainsi, le superbe tailleur pantalon avec veste asymétrique, inspiré de « Margiela époque Hermès », qui a ouvert le show, tout comme les somptueux costumes de banquier au tailoring anglais, portés avec des chemises aux vieux imprimés Burberry, côtoyaient des mises beaucoup plus sportives, tels le survêtement en nylon rose pâle ouvert sous les bras issu d’une collaboration avec Reebok ou encore ce t-shirt bleu ciel barré du nom d’Azzedine avec le même lettrage que la marque street culte Supreme, en hommage au couturier qui vient de décéder.

A y regarder de plus près, cette collection pour l'autome-hiver 2018-19 regorge de détails comme ces jeans qui ont été retournés avec le pli sur le devant et fendus derrière sous le genou pour une plus grande facilité du mouvement, ou ce tissu africain choisi pour la doublure d’une poche d’un pantalon.

« C’est très technique. Cela ne se voit pas trop. C’est un peu comme chez Hermès. Il faut le découvrir », résume Riad. « L’idée, c’est d’habiller le plus simplement du monde. On n’est pas dans l’excès. On recycle, on redessine, on repense. Tout se mélange », poursuit-il.

« On ne peut plus créer quelque chose de nouveau. Tout a déjà été inventé ! Nous ne faisons que réinterpréter, en redonnant une âme à l’ancien, tout en limitant la consommation en puisant dans les stocks déjà existants », renchérit Kadjahdjah Diallo.

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