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Musée des tissus : Bernard Pivot plaide pour la sauvegarde de l'institution

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15 sept. 2017

Lyon, 15 sept 2017 (AFP) - « Fermer le Musée des tissus, ce serait un crime culturel », a lancé Bernard Pivot vendredi à Lyon, où il était venu soutenir cette institution lyonnaise menacée de disparition, avant une réunion cruciale des partenaires publics et privés le 6 octobre.

Bernard Pivot visite le Musée des tissus à Lyon le 15 septembre 2017 - AFP


« Lyon est la capitale de la soie. Ca paraît invraisemblable, absolument dingue, que ce musée, qui fait partie du patrimoine lyonnais et recèle tant de merveilles, soit fermé. Et fermé par des Lyonnais », a relevé l'inoubliable animateur d'Apostrophes, président de l'Académie Goncourt et « twitto » suivi par près de 700.000 fans.

Le dossier du Musée des Tissus et de son voisin, celui des Arts décoratifs, a connu moult rebondissements depuis octobre 2014, date à laquelle la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) locale, son propriétaire, déclarait ne plus avoir les moyens de le financer.

La poursuite de l'activité de ces établissements, dont la gouvernance doit être publique en raison de leur statut de « Musée de France », dans leurs locaux actuels impliquerait d'importants travaux en matière de muséographie et de sécurité.

« La balle est dans le camp de la ville de Lyon », a insisté ce natif de la capitale des Gaules qui y reste très attaché.

Après avoir admiré les chefs d'oeuvre qui seront présentés en octobre lors d'une exposition, Bernard Pivot a ajouté vouloir « croire que le nouveau maire de Lyon (Georges Képénékian) et le président de la Métropole (David Kimelfeld) conviendront que le musée doit continuer ».

La région Auvergne-Rhône-Alpes a annoncé en mai être prête à investir 10 millions d'euros dans le musée et contribuer à son fonctionnement à hauteur d'un million d'euros annuel, « sous condition d'un engagement des partenaires publics et privés ».

De son côté, l'Etat s'est engagé à verser 300.000 euros par an à partir de 2018 pour trois ans, à condition que tous les partenaires fassent de même.

Des mécènes pourraient également contribuer financièrement à des expositions, des événements.

Quant à la CCI, elle « accepte de céder pour un euro symbolique l'actif immobilier » que représentent les deux hôtels particuliers abritant les collections, a confirmé son président Emmanuel Imberton. « Nous voulons rester au tour de table et donner une nouvelle jeunesse au musée avec une nouvelle muséographie, de l'événementiel, un restaurant, et équilibrer le modèle économique », a-t-il indiqué.

« Je suis optimiste pour trouver une solution avec tous les partenaires lors de la réunion du 6 octobre. C'est la dernière ligne droite mais nous avons fait 90 % du chemin », a estimé Emmanuel Imberton.

Le Musée des tissus retrace 4.500 ans d'histoire du textile, de la tunique en lin datant de 2.150 avant notre ère aux derniers tissus composites utilisés dans l'aéronautique, en passant par de multiples soieries précieuses.

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