Dominique Muret
23 sept. 2016
Moschino épate avec une vraie-fausse collection
Dominique Muret
23 sept. 2016
Comme à chaque fois, une foule débordante se pressait au défilé de Moschino en dépit de l’heure tardive jeudi soir, que les gros bras du service d'ordre avaient du mal à contenir. Et comme à chaque show de la marque italienne, le spectacle était au rendez-vous.
Déboule sur le tapis en velours rouge du théâtre monté pour l’occasion, en digne référence au cirque fashion, un premier mannequin en robe blanche servant de toile de fond, sur laquelle s'esquisse un corps féminin revêtu d’un simple bikini en cuir noir.
D’autres modèles suivent, dans le plus pur style Moschino, avec les chaînes dorées pendant à la taille des jupes moulantes, les chemisiers rouges à pois avec les colliers de perles, le petit cardigan barré de la célèbre ceinture logo du label, sans oublier les nounours en guise de col fourré… Mais tout est faux, absolument faux !
La collection imaginée par Jeremy Scott, qui continue de revisiter avec brio les codes de la maison, propose une suite de robes en trompe-l’œil, où tout est dessiné dans les moindres détails. A l'arrivée, tout est plat, comme la mode inspirée des écrans du digital d’aujourd’hui.
Tout est factice, à l’instar des accessoires en carton, tels ce parapluie ou ce tapis de plage ! Le facétieux créateur s’est amusé à dessiner des vêtements pour des poupées en papier grandeur nature, en allant jusqu’à les affubler des petits onglets blancs qui se rabattent normalement pour fixer les robes sur les « paper dolls ».
Maniant l’humour à grande dose, Jeremy Scott redessine les corps sur des jupes et robes couleur chair, les habillant de dessous sexy. Quant aux somptueuses robes de soirée avec gros nœuds, plumes, drapés et autres strass, elles semblent bien réelles côté recto, et redeviennent toile blanche côté verso.
Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 FashionNetwork.com