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26 janv. 2018
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Marine Serre défilera lors de la prochaine Fashion Week parisienne

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26 janv. 2018

Alors qu'elle présentait ce 26 janvier le résultat de sa collaboration avec les Galeries Lafayette, suite au prix remporté au Festival de Hyères, Marine Serre prépare son tout premier défilé. La créatrice, qui a également raflé le LVMH Prize en 2017, entrera ainsi officiellement dans le calendrier de la Fashion Week parisienne le 27 février prochain, où elle présentera la trentaine de looks qui constitue sa quatrième collection. 

La collection Marine Serre x Galeries Lafayette - Tanguy Poujol pour KristinLambert Studio

En attendant, elle a donc révélé en cette fin janvier les 17 pièces qui composent sa capsule en collaboration avec les Galeries Lafayette. Reprenant l'imprimé « Radical Call For Love », tiré de la collection qui lui a permis de remporter le prix du Festival de Hyères en partenariat avec le grand magasin parisien et le prix LVMH pour les jeunes créateurs, elle offre à la créatrice une exposition conséquente.

Disponible fin avril au deuxième étage des Galeries Lafayette Haussmann, au BHV Marais et dans 17 autres magasins du réseau, en plus de la villa Noailles à Hyères et de la Fondation Galeries Lafayette dans le IVe arrondissement, elle comportera robes chemises rayées, tops en maille jersey et tailleurs imprimés. Sans oublier un T-shirt et un legging seconde peau où s’affichent en lettres capitales l’appel urgent à l’amour de Marine Serre. « Radical Call For Love », la réponse de la créatrice qui a fait ses études à la Cambre bruxelloise aux attentats qui ont secoué les capitales française et belge en 2015 et 2016.

Avec des prix oscillant entre 49 et 149 euros pour la pièce maîtresse, un imperméable transparent qui se serre à l’envi, cette collaboration se veut démocratique et accessible. Moins pointues que les créations de sa griffe, moins chères aussi (il faut compter 500 euros pour une blouse zippée ou 400 euros pour un top en soie et jersey), ces pièces visent une clientèle moins radicale que celle qui se procure les créations estampillées Marine Serre chez The Broken Arm ou sur ssense.com.

Véritable vitrine à destination du grand public, cette collaboration avec les Galeries Lafayette a appris à Marine Serre à travailler différemment. Celle qui a l’habitude de tout gérer pour sa marque a dû avancer main dans la main avec une équipe de production, ce qui signifie des contraintes sur le choix des matières et des lieux de production pour réussir à sortir une collection aux prix de la marque Galeries Lafayette.

Une expérience que la jeune femme juge positive puisqu’elle imagine tout à fait la reconduire avec le grand magasin, même si celui-ci n’est représenté ni à Londres ni à New York, où elle écoule la plupart de ses productions. « De manière générale, je suis ouverte à toutes les propositions de collaboration, parce que je trouve ça important de démocratiser le vêtement », précise la créatrice.

Pour l’instant principalement distribuée dans les pays anglo-saxons et en Asie, et notamment chez Dover Street Market et Nordstrom, la jeune femme compte parmi ses projets l’ouverture de son propre lieu de vente. Même si ce n’est pas encore à l’ordre du jour. « Il faut avoir du cash pour se constituer un stock, or les 300 000 euros du prix LVMH ne m’ont pas servi à ça. Cette dotation m’a permis d’avancer plus vite, de passer d’une équipe de trois à dix personnes, de créer comme je l’entendais, dans les conditions que je souhaitais, en produisant comme je le voulais », témoigne Marine Serre. « Ce prix m’a offert la possibilité de ne pas me retrouver bloquée à cause du manque de moyen et d’être créative », et donc, bientôt, de monter son premier défilé parisien.

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