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19 juin 2017
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Maquillage : le marché britannique atteindra les 2 milliards de livres en 2017

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Lionel Tixeire
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19 juin 2017

L'histoire d'amour entre les Anglaises et les produits de beauté ne montre aucun signe d'essoufflement. Selon une nouvelle étude, les ventes de maquillage devraient ainsi progresser de 7,2 % cette année, pour atteindre les 2 milliards de livres (2,28 milliards d'euros).

Photo: Charlotte Tilbury


Selon une étude du cabinet d'études de marché Mintel, alors que 83 % des Anglaises se maquillent déjà régulièrement, le marché devrait croître de 36 % d'ici à 2021, pour atteindre les 2,5 milliards de livres.

Cette croissance sera partiellement alimentée par les segments de maquillage pour le visage et les lèvres, lesquels ont connus la plus forte progression en 2016. L'an dernier, les produits de maquillage pour le visage ont ainsi progressé de 10 %, à 580 millions de livres, et ceux pour les lèvres de 11 %, à 304 millions de livres.

Selon Roshida Khanom, directrice associée chargée des soins personnels et de beauté chez Mintel, « la catégorie du maquillage continue à connaître une forte croissance annuelle, en particulier grâce à la mode du "no make up look" – ou maquillage naturel –, qui nécessite plus de produits, plus de temps et de technique que l'on pourrait imaginer. Des célébrités comme Jesy, de Little Mix, et Holly Willoughby ont récemment mis en avant leur beauté en apparaissant sans maquillage sur les médias sociaux, ce qui contribue à détourner les femmes du maquillage très visible en faveur de looks plus subtils et naturels, dont l'objectif est plus d'améliorer plutôt que de transformer ».

En effet, l'étude de Mintel a révélé que 35 % des femmes utilisent le maquillage pour renforcer leurs traits naturels, alors que seules 12 % déclarent aimer essayer de nouveaux looks. Seules 7 % des femmes britanniques déclarent porter du maquillage pour créer un look audacieux.

Photo: Maybelline


La fatigue reste l'une des principales raisons pour lesquelles les femmes ont recours au maquillage. 41 % d'entre elles déclarent ainsi se maquiller pour avoir l'air moins fatiguées et 39 % pour couvrir des taches sur la peau. Par ailleurs, 25 % des femmes se maquillent pour avoir l'air plus jeunes.

En outre, dans la société actuelle dominée par les médias sociaux, la proportion de jeunes femmes qui portent du maquillage pour avoir une meilleure apparence sur les selfies est passée de 7 à 22 %.

« Le maquillage reste un secteur en transformation, aussi bien en ce qui concerne l'apparence que le bien-être émotionnel. Alors que les femmes citent plus souvent la confiance en soi que le charme parmi les raisons de se maquiller, les marques devraient donc en faire un outil pour révéler la beauté intérieure et se concentrer plus sur la force et la confiance en soi. Alors que la tendance du selfie continue à renforcer la conscience de leur propre image, la plupart des femmes se tournent vers des maquillages qui renforcent leurs traits, au détriment de la création de looks audacieux », toujours selon Roshida Khanom.

Alors que certaines tendances sont devenues très populaires au Royaume-Uni, comme le sourcil renforcé – essayé par 29 % des femmes –, le « nail art » – 24 % –  et les contours du visage – 20 % –, d'autres tendances restent incertaines.

Tout juste 6 % des femmes ont essayé la « lèvre ombrée » et 55 % ne savent pas ce que c'est. De la même manière, seules 6 % des femmes ont essayé le « strobing » et 66 % ne savent pas ce que c'est.

« Avec trop de choix et trop peu de temps, les consommatrices cherchent des raccourcis pour les aider à décider. S'agissant des tendances de maquillage, il y a plus d'occasions pour les vendeuses de montrer de nouveaux styles, que ce soit sur elles-mêmes ou sur les clientes. Les consommatrices peuvent aussi être encouragées à essayer des produits sur un mannequin en magasin, par exemple, pour leur permettre de visualiser une tendance et de la connaître avant d'acheter », conclut ainsi Roshida Khanom.

En France, une étude NPD évaluait que le secteur des parfums, soins et maquillage avait en 2016 reculé de 3 % pour un chiffre d'affaires de 2,8 milliards d'euros.

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