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3 juin 2016
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Lululemon : le fondateur critique la stratégie du groupe

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3 juin 2016

« Le Board et l'équipe de direction n'ont pas créé de valeur pour les actionnaires depuis trois ans » : dans sa lettre ouverte aux actionnaires de Lululemon Athletica, Dennis Wilson livre des reproches très directs à l'équipe dirigeante de la marque canadienne.

Chip Wilson fondateur de Lululemon - Chipwilson.com


La colère, froide et argumentée, pèse bien plus que celle d'un simple actionnaire. L'homme, qui explique posséder aujourd'hui 14,2 %, n'est autre que le fondateur de la marque spécialiste des vêtements de yoga et de fitness. Dennis « Chip » Wilson a fondé la marque en 1998, a cessé d'être majoritaire au capital en 2007 et a quitté l'opérationnel en 2012.

Selon lui, il exprime son opinion après que le conseil d'administration lui a refusé de s'exprimer lors de la dernière assemblée générale des actionnaires. Dans sa lettre, l'ex-patron regrette la stratégie de la direction. « Je suis confiant sur le fait qu'avec la bonne équipe de direction, un conseil d'administration efficace et des capacités d'exécution, Lululemon peut revenir à des sommets et tous les actionnaires verront des retours exponentiels. »

Pour étayer ses propos, l'ancien dirigeant compare les évolutions des cours des actions de Nike et Under Armour, mais aussi du S&P 500 depuis la prise de fonctions de l'actuelle équipe de direction. Selon lui, l'action de Nike a progressé de 45 %, celle d'Under Armour de 79 % et le S&P 500 affiche +16 % alors que Lululemon est en repli de 8 %. « Il y a trois ans, notre valeur était le double de celle d'Under Armour. Maintenant, c'est moins de la moitié », appuie le fondateur.

Clairement, l'actionnaire entend déstabiliser le conseil d'administration et l'inciter à revoir sa confiance dans son équipe dirigeante. Il souhaite aussi fédérer les actionnaires à ses côtés contre l'actuel Board.

Il n'est pas certain qu'il soit réellement écouté. L'homme a par le passé attisé une polémique par des réflexions déplacées suite à un problème sur la transparence de certains des pantalons de la marque. Cela lui avait valu sa place de président du Board en 2013.

A l'heure où Lululemon se développe à l'international, il n'est pas certain que cette option apporte plus de vitalité au cours de l'action de la marque.

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