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Fibre2Fashion
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Lionel Tixeire
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27 févr. 2017
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Le commerce du denim entre les États-Unis et le Mexique mis sous pression

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Fibre2Fashion
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Lionel Tixeire
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27 févr. 2017

La renégociation attendue de l'Accord de libre-échange nord-américain (Alena) fait peser un risque sur le futur du commerce du denim dans la région, car près de la moitié des jeans vendus aux États-Unis est fabriquée au Mexique. Les plus de 2 000 fabricants de jeans répartis entre les états de Mexico, Durango, Puebla et Guanajuato forment en effet la deuxième zone la plus importante d'exportation de jeans vers les États-Unis. 

DR


Le commerce bilatéral de vêtements en denim est organisé autour des usines mexicaines qui assemblent les jeans à partir de tissus importés du voisin américain. Les produits terminés sont ensuite réexportés pour être vendus sur le marché américain. Certaines entreprises achètent aussi des jeans 100 % mexicains pour les commercialiser aux États-Unis. Selon la Chambre mexicaine de l'habillement et du textile, le denim représente des revenus annuels de l'ordre de 8 milliards de dollars.

Cette industrie assure la subsistance de plus de 125 000 Mexicains et 64 000 Américains, notamment dans les Etats de Caroline du Nord, Caroline du Sud et Géorgie, selon l'Association américaine de l'habillement et de la chaussure.

Pour cette raison, l'intention affichée par le président américain Donald Trump de renégocier l'Alena – et plus particulièrement le volet relatif aux relations commerciales entre les États-Unis et le Mexique – met en péril près de 189 000 emplois. Par ailleurs, cela signifie que les consommateurs américains pourraient voir les prix en magasins augmenter, si le gouvernement impose des droits de douane sur les produits importés du Mexique.

Depuis la signature de l'Alena en 1994, le commerce du denim entre les deux pays s'est fortement développé, principalement en raison de la faiblesse du coût du travail au Mexique.

Selon l'article 2205 de l'Alena, chacune des parties a la possibilité de se retirer de l'accord avec un préavis de six mois. C'est vraisemblablement le temps dont les entreprises disposeraient pour s'adapter, dans l'éventualité où le gouvernement américain décidait de quitter l'Alena.

En outre, le Mexique a initié une période de consultation de 90 jours au cours de laquelle des responsables gouvernementaux vont à la rencontre des dirigeants d'entreprises, notamment dans les secteurs textile et industriel, afin de déterminer quels aspects de l'Alena pourraient être améliorés dans le cadre d'une éventuelle renégociation.

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