Les organisateurs du salon Pitti Uomo 73, à Florence du 9 au 12 janvier derniers, sont aux anges, et il y a de quoi. Avec 34 000 visiteurs, 1 700 journalistes, et la simultanéité de la Fashion Week à Milan, sa 73e édition n’a pas manqué de faire parler d'elle. Un succès qui va de paire avec celui du Pitti W, dédié aux pré-collections féminines et qui a accueilli plus de 6 000 visiteurs pour sa première édition.

Le Pitti Uomo 73 a accueilli près de 34 000 visiteurs

Ce succès ne se résume pas à la simple affluence enregistrée sur le salon. En effet, les commentateurs du monde entier s’accordent à dire que ce salon de renommée internationale apporte une sélection pointue de marque et affiche la grande originalité de leurs collections. Des exposants ont donc ravi les 24 782 acheteurs – 15 727 Italiens et 9 055 étrangers –représentant entre autres les plus grandes enseignes de distribution au monde. A noter tout de même que le nombre d’acheteurs présents est légèrement en baisse par rapport à l’édition 2007 où il y avait eu 26 316 acheteurs –16 626 Italiens et 9690 étrangers.

Il convient donc d’apporter quelques précisons à ce sujet. Lorsque l’on classifie les acheteurs par pays, force est de constater que leur présence est proportionnelle à la conjoncture économique du pays en question. D’un côté, il y a les nations en bonne santé économique. Qui dit marchés porteurs, dit plus d’acheteurs par rapport à l’année dernière sur le Pitti Uomo : l’Allemagne a compté 1 114 visiteurs contre 1058 en 2007, l’Autriche 292 contre 229, la Belgique 308 contre 291, la Grèce 533 contre 517. S’y ajoutent désormais la présence significative de l’Europe de l’Est dont le pouvoir d’achat connaît un véritable boom : Lettonie, Pologne, Estonie ou Slovénie n’ont pas manqué à l’appel.

A l’inverse, les pays où la consommation a fortement été influencée par les crises bancaire et financière, n’ont pas envoyé autant d’acheteurs que par le passé : ils étaient 571 contre 742 à venir d’Angleterre, 387 contre 403 de la France, 226 contre 269 de la Russie, 349 contre 450 de la Corée du Sud, 289 contre 322 de la Suisse mais aussi 919 contre 1 109 pour le Japon et 234 contre 286 pour les Etats-Unis. Une tendance à la baisse qui s’explique pour certains par un euro fort qui correspond aujourd’hui à 1,4674 dollar, la monnaie référence du marché international à l’heure de la globalisation.