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La semaine de la mode a confirmé la créativité de Londres

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16 févr. 2007

LONDRES, 16 fév 2007 (AFP) - La Semaine de la mode qui s'achève à Londres a respecté la tradition qui fait de la capitale britannique le berceau de la créativité et de l'innovation avec des collections automne-hiver 2007 foisonnant de formes, couleurs et matières.


Création de Basso and Brooke présentée lors de la fashion week de Londres - Photo : Adrian Dennis

"Paris, c'est la haute couture, que très peu de femmes dans le monde peuvent se payer, alors que Milan et New York, c'est plus commercial. Mais Londres est le berceau des nouvelles idées dans la mode que vous verrez ensuite dans les magasins à travers le monde", a déclaré à l'AFP Linda Alexandre, une experte reconnue qui a la faculté de lancer la renommée internationale d'un créateur.

"Londres, c'est la créativité. Cette ville a été, et est toujours, un endroit excitant où de jeunes créateurs plein de talent et d'idées sont nés et ont été lancés", a renchéri Hamish Bowles, une responsable de Vogue-USA.

Rien d'étonnant donc au succès de l'Indien Manish Arora qui a ensorcelé une salle pleine à craquer avec une collection exubérante, une véritable vision futuriste en technicolor.


Créations de Manish Arora présentées lors de la fashion week à Londres lundi 12 février Photo : Carl De Souza/AFP

Richesse des imprimés et broderies psychédéliques, le créateur a joué avec les matières pour ajouter du relief et des illusions d'optique à ses robes hyper-structurées en coupes trapèze ou tulipe, inspirées des années 60.

Christopher Kane, l'étoile montante de la mode souvent présenté, à seulement 24 ans, comme le prochain John Galliano ou Alexander McQueen, a lui concocté une romance improbable entre Rambo, héros de la guerre du Vietnam, et Scarlett O'Hara, l'héroïne d'Autant en emporte le vent.

Moins flamboyante, la collection de John Rocha, surnommé le magicien des ciseaux, n'en regorge pas moins de richesse technique et de finesse.

La semaine a commencé dimanche sur un air de voyage avec Caroline Charles qui a tiré son inspiration du Carnaval de Venise et de l'Orient, le Paris de la fin des années 60 avec Paul Costelloe ou encore le Berlin des années 30 avec Peter Ingwersen pour Noir.

Un début de semaine qui a également été marqué par le débat sur les mannequins trop minces. Londres a maintenu sa position de ne pas imposer de critère de poids minimum, contrairement à Madrid et Milan.


Création de Basso and Brooke présentée lors de la fashion week de Londres - Photo : John D McHugh/AFP

Les créateurs ont également puisé dans l'art : la littérature avec l'Américain Ben de Lisi, qui a repris l'esprit décadent des Etats-Unis de Gatsby le magnifique, et le duo Basso and Brooke qui s'est inspiré des tableaux du peintre britannique Turner et de la Grèce antique.

Si le noir a dominé les collections --l'ivoire, le gris souris, le bronze et le marron ont réussi à se faire une petite place--, les stylistes ont parsemé leurs créations de strass, paillettes et dentelles où le doré a occupé une large place. Chez John Rocha, les plumes ornent le pourtour de bonnets, le bas de manches et même une jupe en totalité.

Le styliste Julien Macdonald, très apprécié de stars comme Jennifer Lopez ou Lindsay Lohan, a été vivement critiqué par la fondation américaine pour la protection des animaux Peta pour avoir largement utilisé de la fourrure dans sa collection.


Création de Gareth Pugh présentée lors de la fashion week de Londres - Photo : Adrian Dennis/AFP

Les silhouettes sont droites, avec souvent une fine ceinture à la taille, dans des coupes en trapèze ou princesse avec de nombreux jeux de transparence et de superposition de matières, comme chez Gardem. Gareth Pugh a choisi une variation sur rayures.

C'est l'Américain Marc Jacobs qui devait fermer vendredi soir cette Semaine de la mode, à l'hôtel Claridge. Le créateur devait dévoiler les secrets de sa dernière collection pour son premier défilé à Londres, au détriment de New York.

Lors des collections printemps-été en septembre, Londres avait déjà réussi à attirer un grand nom de la mode internationale avec l'Italien Giorgio Armani.


Par Elodie MAZEIN

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