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La famille contrôlant Hermès n'a pas l'intention de sortir

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6 oct. 2008

PARIS (Reuters) - Les membres de la famille contrôlant Hermès n'ont pas l'intention de céder leur participation dans le groupe de luxe, qui a la capacité de résister à la crise financière, a déclaré à Reuters son gérant, Patrick Thomas.

Bien que constamment démenties par le groupe, Les spéculations sur un désengagement de la famille, qui détient 73 % du capital, refont régulièrement surface.

"La famille ne vend rien", a déclaré samedi Patrick Thomas, en marge de la présentation de la collection de prêt-à-porter féminin d'Hermès pour le printemps-été prochain, dessinée par Jean-Paul Gautier.

"La famille est attachée à la société, elle la considère comme un joyau. Il n'y a pas de projet de vendre, c'est de la pure spéculation", a-t-il souligné.

Ce facteur spéculatif a soutenu la valeur, qui a gagné 30 % depuis le début de l'année en dépit de la tourmente financière.

A la clôture de vendredi de 112,90 euros, la capitalisation boursière d'Hermès, dont la dette nette s'élève à 502 millions, avoisine les 12 milliards d'euros et se traite à 36 fois le bénéfice par action estimé 2009, soit plus du double de la moyenne du secteur européen du luxe.

Patrick Thomas a déclaré qu'il comprenait les inquiétudes qui s'expriment concernant les conséquences de la crise financière mais il a fait valoir que le groupe était bien armé pour y résister.

"Bien sûr certains peuvent être inquiets mais nous sommes confiants dans nos propres capacités car nous sommes une maison solide. Nous avons du cash, la société est rentable et dispose de nombreux points forts", a observé le gérant.

Patrick Thomas a ajouté qu'Hermès ne prévoyait pas de profiter de la crise pour réaliser d'importantes acquisitions. Hermès compte au contraire s'en tenir à sa stratégie d'acquisitions ciblées, susceptibles de compléter son savoir-faire.

"Nous n'avons pas l'intention de faire des acquisitions, je veux dire des grandes", a-t-il dit. "Nous avons quelques opérations ciblées en tête mais la crise ne change rien en ce domaine : crise ou pas crise nous ne changeons pas de stratégie."

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