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La croissance en France a ralenti plus que prévu au premier trimestre

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27 avr. 2018

Paris (Reuters) - La croissance de l’économie française a ralenti plus que prévu au premier trimestre, tombant à 0,3 %, sous l’impact notamment d’une consommation des ménages atone et d’une nette décélération des investissements des entreprises, selon la première estimation publiée vendredi par l’Insee. Il s’agit de la hausse la plus faible depuis le troisième trimestre 2016, l’institut confirmant dans le même temps celle de 0,7 % enregistrée sur les trois derniers mois de 2017.


Photo prise le 21 février 2018 - REUTERS/Pascal Rossignol


Les économistes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une hausse de 0,4 % du produit intérieur brut du premier trimestre, un niveau anticipé également par l’Insee dans sa dernière note de conjoncture. La Banque de France avait revu sa prévision pour la période à +0,3 % début avril.

L’acquis de croissance pour 2018, à savoir l’évolution du PIB si l’activité stagnait au cours des trois prochains trimestres, se situait à 1,2 % au 31 mars.

La demande intérieure finale, traditionnel moteur de la croissance française, a contribué positivement au PIB à hauteur de 0,3 point (contre 0,5 au 4e trimestre). La contribution des variations des stocks des entreprises, très volatile, a été nulle (après -0,4 au trimestre précédent), de même que celle du commerce extérieur, qui avait dopé de 0,6 point le PIB des trois derniers mois de 2017.

Dans le détail, la production totale de biens et services a nettement ralenti au 1er trimestre (+0,3 % après +0,9 %), une évolution due aux seuls biens, où elle a reculé de 0,6 % (après une hausse de 1,2% au 4e trimestre 2017).
La production manufacturière a accusé une baisse de 1,1 % (après +1,5 %) du fait de la baisse importante en matériel de transports, un secteur qui avait porté l’activité de fin 2017.

La consommation des ménages, toujours atone, a progressé au rythme inchangé de 0,2 %, les seules dépenses en biens restant stables comme au trimestre précédent.

L’investissement global a augmenté de 0,6 % (après +1,1 % au quatrième trimestre 2017), une nette décélération due aux entreprises, dont la croissance de l’investissement s’est limitée à 0,5 % (contre +1,6 % au 4e trimestre 2017).

Celui des ménages est resté soutenu (+0,5 % après +0,6 %) en raison de la bonne tenue du secteur de la construction et celui des administrations publiques a franchement accéléré (+0,9 % après +0,5 %), affichant son niveau le plus élevé depuis le 4e trimestre 2008.

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