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28 mars 2017
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LVMH Prize, Hyères : Marine Serre est sur tous les fronts

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28 mars 2017

Diplômée en juin 2016 à la Cambre avec les meilleures notes de la célèbre école bruxelloise, Marine Serre a vu sa trajectoire s’accélérer en quelques mois. La jeune femme, qui travaille depuis octobre pour Demna Gvasalia chez Balenciaga, se retrouve aujourd’hui sélectionnée parmi les huit finalistes du prix LVMH aux côtés d’un autre designer français, Antonin Tron, créateur du label Atlein. Mais ce n’est pas tout ! Fin avril, elle disputera le prestigieux concours du festival de Hyères dans la catégorie mode.

Marine Serre - LVMH


Née il y a 25 ans à Brive-la-Gaillarde, en Corrèze, Marine Serre s’intéresse à la mode très tôt. Adolescente, elle se sert dans l’armoire de ses parents pour se forger un look bien à elle. « J’étais dans un lycée artistique. J’aimais bien le vêtement. J’achetais des robes et des pantalons, et je les recoupais », raconte-t-elle à FashionNetwork, qui l’a rencontrée lors de la première phase de sélection du LVMH Prize.

Marine Serre aime s’interroger sur le sens de la mode et donner son point de vue, comme avec sa toute première collection « Radical call for love », qui s'est fait remarquer par quelques connaisseurs. Le multimarque parisien The Broken Arm, par exemple, l'a exposée et commercialisée l’automne dernier pendant la Fashion Week.

Une collection contemporaine radicale mêlant codes du streetwear et influences du passé, jouant sur les contrastes des univers, des époques et des matières (la soie côtoie le jersey dans une robe, le cachemire fréquente un nylon organique dans un manteau).

Née après le choc des attentats terroristes, cette collection de prêt-à-porter féminin est le fruit d’un « mélange entre vêtements de luxe arabe du XIXème siècle avec l'esthétique des logos et de l’image des marques de sport des années 1990 et 2000, le tout orienté vers une mode futuriste ».

Le look présentée par Marine Serre pour participer au festival de Hyères - DR


« Le sarouel, c’est un peu comme le jogging, c’est très contemporain », note la créatrice. « J’ai voulu une collection dynamique avec une recherche de la couleur, de l’attitude, des volumes, où l’on puisse se sentir à l’aise. En même temps, ce qui est important, ce sont les codes utilisés, la symbolique», souligne-t-elle.

Avant d’être propulsée sur le devant de la scène créative et de créer son propre label en 2016, Marine Serre n’a pas chômé. Une fois son bac artistique en poche, elle déménage en 2009 à Marseille pour suivre un BTS en stylisme et création de mode, puis se transfère trois ans plus tard à Bruxelles pour intégrer La Cambre Mode(s).

« En France, je ne trouvais pas ce qui me convenait, alors qu’en Belgique il y a une liberté de création extraordinaire », glisse la styliste, qui a multiplié les expériences durant ses études.

Elle a travaillé tour à tour comme assistante pour les maisons de couture Fred Sathal et On aura tout vu, puis pour les marques de prêt-à-porter Annemie Verbeke et Alexander McQueen, ainsi que pour quelques grands noms tels Maison Margiela sous l’égide de Matthieu Blazy et Christian Dior avec Raf Simons, avant de rejoindre Demna Gvasalia chez Balenciaga.

« Grâce à la mode, je peux m’exprimer à travers ce que je fais. Le vêtement parle et raconte une histoire », résume-t-elle.

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