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L'expulsion des grévistes du magasin Fabio Lucci d'Alès jugée en appel

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12 sept. 2006

NIMES, 12 sept 2006 (AFP) - La défense des salariés du magasin Fabio Lucci d'Alès (Gard), qui attaque une ordonnance d'expulsion des grévistes des locaux du magasin, a déploré mardi devant la cour d'appel de Nîmes la "technique du pourrissement" utilisée, selon elle, par la direction dans ce conflit qui dure depuis le 10 juillet.

La cour d'appel de Nîmes a mis sa décision en délibéré au 26 septembre. Le tribunal de grande instance (TGI) d'Alès avait ordonné le 24 août l'évacuation du magasin de vêtements discount, alors occupé par les salariés en grève.

Me Antoine Garcia, l'avocat des cinq grévistes qui ont fait appel de ce jugement, a regretté qu'"après neuf heures de négociations en préfecture", la direction ait seulement annoncé son intention de "fermer définitivement le magasin fin septembre" si les salariés n'acceptaient pas ses conditions.

"On est en train de pousser les gens à bout. Ils ont été jusqu'à essayer de licencier l'un des meneurs", a souligné l'avocat.

Pour Me Alain Rollet, l'avocat de la direction de la chaîne de vêtements, "la climatisation (à l'origine de la grève, ndlr) a été réparée douze jours après le début du conflit".

"Le droit de grève dérive en abus, avec la mise à sac du magasin le 9 août (...) et des barres de fer collées avec de la glue sur les portes de sortie", a-t-il ajouté, en précisant que le magasin perdait "20 000 euros par jour".

Des déclarations qualifiées de "mensonges" par Sébastien Migliore, le salarié visé par la tentative de licenciement, présent à l'audience.

"Tout ce qui peut obstruer l'entrée, ce sont des lits de camp, des tables et des chaises, les issues de secours ne sont pas fermées, les salariés n'ont pas porté atteinte aux biens", a ajouté Me Garcia, jugeant "hâtive" la décision du TGI d'Alès.

Les salariés exigent "l'ouverture immédiate de négociations" sur "l'installation d'une climatisation qui fonctionne durablement, le nettoyage du magasin par une entreprise de propreté, l'embauche en CDI des salariés actuellement en CDD et 5 % d'augmentation" pour tous. Ils ont également demandé à la cour la nomination d'un "médiateur neutre". Les négociations sont interrompues depuis début août.

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