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José Manuel Barroso : "La France a une carte à jouer au niveau mondial"

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15 mai 2017

A l'occasion du Financial Times Luxury Summit, qui se tient du 14 au 16 mai à Lisbonne, l'ex-président de la Commission européenne a largement évoqué le cas de la France et les opportunités à saisir pour Emmanuel Macron.
 

José Manuel Barroso (à droite) avec Martin Wolf (Financial Times) - MG/FNW


« La France est un pays central, à la fois d'Europe du Nord et du Sud. Sans la France, nous n'aurions pas d'Union européenne. Mais, depuis des décennies, on y parle que de décadence, on écoute les "déclinologues" (en français dans le texte, ndlr) », a pointé du doigt celui qui siège désormais chez Goldman Sachs. « Je pense que Macron sait ce qu'il a à faire. »
 
Ainsi, pour José Manuel Barroso, si le nouveau président français n'appliquait que 50 % à 60 % de son programme, « cela serait très important pour la durabilité de l'économie française ». Quant à savoir si les conditions politiques et sociales sont réunies pour mettre en application ces réformes, l'ex-responsable européen rappelle son score face au Front national.

L'occasion pour l'ex-président de la Commission européenne de rappeler que le populisme est aujourd'hui partout, des Etats-Unis à la Russie, en passant par la Chine et la Turquie. « La seule différence en Europe, et notamment dans cette élection française, c'est que ce populisme est tourné contre l'Europe elle-même, souligne-t-il. Or, le problème de l'Europe, ce n'est pas le poids de l'économie allemande, ce sont les pays qui repoussent toujours les réformes qui s'imposent. » 
 
La France aurait également une opportunité politique à l'échelle mondiale, le Brexit la laissant seule membre de l'UE à siéger au Conseil permanent de sécurité de l'ONU. En revanche, le responsable ne croit pas à une relocalisation massive de sièges londoniens de sociétés financières à Paris du fait de la présidence Macron. Selon José Manuel Barroso  Francfort n'aurait pas plus d'atout, contrairement à ce que nombre d'analystes avaient prophétisé. 
 
Ainsi, si pour lui le Royaume-Uni a commis « une erreur fondamentale dont elle paiera le prix fort », Londres resterait une place forte indétrônable, surtout si elle continue de jouer les ponts entre Etats-Unis et UE. Pour José Manuel Barroso, « son grand avantage, c'est la connaissance et l'expertise sur les échanges vers l'Amérique et l'Asie, que l'on n'a pas dans les autres pays ».
 
Malgré les défis européens et internationaux, l'ex-Premier ministre portugais a en conclusion appelé les professionnels du luxe à l'optimisme.

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