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Haute couture : Christian Dior, Felipe Oliveira Baptista, Guy Laroche et Adeline André

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21 janv. 2008

PARIS, 21 jan 2008 (AFP) - John Galliano pour Christian Dior a invité lundi 21 janvier les femmes à un bal hors du temps, en somptueuses robes aux coloris éclatants, bouillonnant généreusement de soie richement brodée d'or, de cristaux, de jais. Le couturier présentait sa collection de haute couture pour le printemps-été 2008, dans une tente plantée dans le Bois de Boulogne à Paris.


Création Christian Dior collection printemps-été 2008
Photo : François Guillot/AFP

Déambulant autour d'un bassin d'eau frissonnante, entre des voilages gris fumée, ses femmes n'aiment que la soie, déclinée en robes et tailleurs.

La silhouette joue les contrastes, des paletots au volume basculé vers l'arrière, comme autrefois chez le couturier Cristobal Balenciaga, accompagnant des jupes très étroites ou de longues robes moulantes. Ailleurs, les robes ont des bustes menus mais s'épanouissent en jupes volumineuses.


Créations Christian Dior collection printemps-été 2008 - Photo : François Guillot/AFP

La taille est fine, parfois soulignée par des basques, ou au contraire effacée par des robes tombant en corolle de la poitrine. Des flots volumineux retiennent les métrages de soie brodée, les dos apparaissent comme soufflés, d'énormes fleurs de soie alourdissent les ourlets ou se nichent dans les plis d'un col feuilleté.

Les broderies dessinent des arabesques d'or, des aplats dorés rappelant les oeuvres du peintre Gustav Klimt, des motifs géométriques.


Création Christian Dior collection printemps-été 2008
Photo : François Guillot/AFP

Dans un texte accompagnant le défilé, John Galliano dit s'être inspiré du portrait d'Amélie Gautreau, en robe décolletée, peint au XIXe siècle par le peintre américain John Singer Sargent, et qui fit alors scandale.

Plusieurs célébrités ont assisté au défilé, notamment l'actrice Diane Kruger, la mannequin et danseuse Dita Von Teese.

Loin de cet univers, le Portugais Felipe Oliveira Baptista a présenté une collection inspirée par les insectes et les papillons avec, a-t-il souligné, "une vraie volonté de faire des vêtements très portables".

Le styliste poursuit son travail sur les volumes mais ils se font moins spectaculaires pour "des vêtements qu'on peut porter plus facilement", a-t-il indiqué à la presse.


Créations Felipe Oliveira Baptista collection printemps-été 2008 - Photo : Patrick Kovarik/AFP

Il propose des robes très courtes, fluides sous la taille, avec parfois des volumes pincés sur les côtés. Le buste est plus rigide, avec des applications d'imprimés colorés qui dessinent comme des élytres ou des ailes de papillon, des coques qui arrondissent les épaules, des cols en poil de chèvre.

"Je regarde souvent la nature (...) et j'avais vraiment envie de traiter les papillons de manière différente. Souvent, c'est très romantique et floral. Je voulais un côté plus graphique et plus punchy", a déclaré le couturier. "Chaque pièce est imprimée en patchs, faits avec des photos que j'avais prises de vrais papillons que j'avais achetés", a-t-il précisé. Les morceaux de tissus imprimés ont ensuite été appliqués sur le vêtement.

La collection, à dominante de noir, bleu, rouge, ocre et blanc, mélange la soie, le coton, le cuir. "J'aime mixer le très précieux avec des choses plus brutes", comme la fourrure de chèvre et les imprimés en soie, a indiqué Felipe Oliveira Baptista. "Cela rajoute une modernité au vêtement".

De son côté, le styliste franco-suédois Marcel Marongiu s'est souvenu des années 80, dans sa première collection automne-hiver 2008/2009 pour Guy Laroche. Il a dessiné des robes moulantes aux épaules élargies ou pointues comme chez Thierry Mugler, aux manches bouffantes drapées, aux tailles surfines. La sensualité s'exprime dans des jupes aux fentes vertigineuses, de longs gants de cuir et des décolletés plongeant dans les reins.

Dans la soirée, Adeline André a proposé une collection à la grâce aérienne, acclamée par le public. Ses longues robes noires, couleur nuage ou ciel, légères comme un souffle, aux lignes pures, aux poches profondes s'enfonçant dans des pans asymétriques comme des flammes, ses ensembles tuniques-pantalons, ses courtes robes découvrant parfois la cuisse ont eu des applaudissements à plusieurs reprises. Des collants résille blancs et des socques de bois complètent ce vestiaire faussement austère.

Par Dominique SCHROEDER

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