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6 juil. 2012
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Haute Joaillerie: pourquoi les marques y courent

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6 juil. 2012


Thierry Fritsch (Chaumet): "L'arrivée de nouvelles marques apporte de l'émulation au secteur"
La diversification de Louis Vuitton vers l’horlogerie et la haute joaillerie aurait pu faire de l’ombre aux puissants du marché, qui dévoilent depuis deux ans leurs collections dans le cadre des semaines de la haute couture. Mais il n’en est rien. "On ne peut rêver mieux pour amener du trafic sur la place Vendôme", explique Thierry Fritsch, patron de la maison Chaumet située entre Dior joaillerie et Chanel joaillerie sur la même place. Pas peur du numéro un mondial du luxe ? "Nous nous sentons plus co-conquérants que concurrents, assure-t-il. En d'autres termes, plus on est, mieux c'est, car ces gens qui nous viennent d’autres métiers comme la couture, amènent beaucoup d’émulation et vont réveiller un marché qui en termes de design comme de communication, avait tendance à être un peu compassé…".

"La joaillerie est un marché immense où les marques sont encore peu présentes. A elles seules, les marques de joaillerie représentent moins de 20% du marché global", explique Thierry Fritsch. Plus encourageant encore: une récente étude de l’institut Bernstein, relayée en février dernier par le Financial Times, révélait un chiffre encore plus prometteur. Selon le bureau, seuls 5% du marché mondial de la joaillerie, qu’il estimait alors à 7 milliards d’euros, étaient aux mains des grandes marques telles que Cartier, Bulgari ou Van Cleef & Arpels.


Une aigrette issue de la collection 12 Vendôme de Chaumet
Mais alors qui assure le reste ? "Tout le marché de l’or et des pierres n’est pas griffé, explique le patron de Chaumet. En Inde, par exemple, vous rencontrerez des femmes arborant de lourds bracelets et colliers, dont aucun ne sont siglés Cartier ou Bulgari. Beaucoup de bagues de fiançailles sont encore commandées chez les bijoutiers de famille, bien loin des marques occidentales". Ce qui risque de changer du tout au tout dans les années à venir, à en juger des récentes diversifications de Versace et Vuitton, qui devraient faire des émules.
"Nous vivons plus que jamais dans un monde de marques, observe Thierry Fritsch. Les maisons de joaillerie à rayonnement international sont au nombre d’une vingtaine dans le monde, tout au plus, il y a donc un immense potentiel pour les griffes de luxe".

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