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3 mars 2018
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Haider Ackermann illumine les podiums avec délicatesse

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3 mars 2018

Le grand salon central du palais de Chaillot, tapissé de velours noir, est plongé dans l’obscurité. On distingue au loin juste un timide point de lumière, d’où se dégage une fine brume. C’est dans ce décor mélancolique, sur la voix rauque et sensuelle de Lou Reed, égrenant la complainte de « Vanishing Act », que défilent les mannequins comme des apparitions.


Haider Ackermann - automne-hiver 2018 - © PixelFormula


Entre looks ultra-courts laissant voir de longues jambes couvertes de collants monochromes aux teintes vibrantes (vert absinthe, jaune poussin, bleu turquoise) chaussées de bottines en satin à lacets dans les mêmes tons et mises maxi avec des jupes flottantes allant du rose pâle au jaune d’or, sans oublier les lumineux tailleurs pantalons dans des soies orangées, les silhouettes imaginées par Haider Ackermann pour sa collection automne-hiver 2018-19 dégagent d’emblée une incroyable énergie.

Avec cette palette chaude et inattendue, la magie opère immédiatement. « Cette saison, j’ai embrassé les couleurs pour apporter une pointe d’optimisme. Les temps sont tellement compliqués. Il y a besoin de couleurs. J’ai voulu quelque chose d’exaltant, de jouissif et en même temps de fragile. La fragilité peut être belle », nous confie le créateur en coulisses.

« Pour moi, il n’y a pas seulement une femme, mais différents caractères et sensibilités », glisse-t-il encore. Les mannequins, qui se succèdent sur le podium, racontent en effet chacun une histoire particulière. Vêtus juste d’une veste, un blouson noué autour de la taille faisant office de jupe, avec leurs collants colorés, ou en pantalon de latex noir moulant, certains s’affichent en rebelles.

D’autres jouent le registre de la sensualité avec des robes peignoir en soie laissées entrouvertes ou des imperméables en toile de parachute impalpable dans des tonalités cuivrées métallisées, parfois ils endossent juste une veste d’homme sur leur peau nue.

Il y a aussi la femme fatale dans ses sublimes costumes en soie ou en tissu brocart rebrodés d'un orange vif ou celle romantique avec ses robes du soir en velours et ses chemisiers en soie à volants, noués au cou par de longs rubans virevoltants dans le dos.

Les silhouettent passent, évanescentes et pourtant si vivantes, avant de disparaître définitivement dans l’obscurité.

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