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12 mars 2018
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Girls in Paris diversifie ses propositions et regarde vers l’international

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12 mars 2018

Si les triangles en dentelle ont fait la renommée de Girls in Paris sur Instagram dès son lancement en 2014, Raphaële Four, sa créatrice, vient d’élargir son offre en proposant ses premiers soutiens-gorge à armatures. Un changement significatif pour la griffe qui s'apprête également à ouvrir son e-shop aux ventes hors Europe. 
 

Girls in Paris a imaginé son premier soutien-gorge à armature, le Jane - Instagram @girlsinparis


Interrogée sur cette nouvelle gamme de produits, elle explique : « Je suis partie du constat que nous avons une communauté de 80 000 filles sur Instagram qui suivent la marque et montrent leur engagement. Pour autant, elles ne sont pas toutes consommatrices de Girls in Paris. J’en ai déduit qu’avec notre offre composée uniquement de triangles, nous nous fermions une partie des 25-30 ans qui composent notre cible ». Des filles qui, pour des raisons esthétiques ou de maintien, préfèrent les soutiens-gorge pourvus d’armatures.
 
Avec l’aide du groupe Wolf Lingerie, unique actionnaire de Girls in Paris et partenaire industriel de la marque (c’est dans ses usines chinoises que la griffe produit ses collections), Raphaële Four a donc développé plusieurs modèles à corbeilles. Réussir à conserver la dentelle peu couvrante et transparente, signature de Girls in Paris depuis ses débuts, a d’ailleurs été un challenge.

« Parce que nos produits sont plus sophistiqués et les finitions encore plus soignées, nous avons augmenté les prix de nos nouveaux modèles », indique la créatrice. Pour s’offrir l’ensemble iconique de la griffe, le Charlie, le prix reste inchangé, il faut compter 40 euros. En revanche, les derniers modèles conçus par la marque sont désormais davantage vendus entre 50 et 60 euros.
 
En parallèle, Raphaële Four et ses équipes pensent à développer une offre complémentaire, comme des packs de culottes en coton ou de tangas en dentelle, des produits utiles et peu chers qui pourraient permettre à la marque de faire des ventes additionnelles. 
 
Girls in Paris étoffe également son offre bain, multipliée par trois par rapport à 2017. Avec 16 modèles à imprimés léopard, lacets, motifs fleuris ou encore lignes de crochet, Raphaële Four espère coller au plus près des tendances du printemps-été 2018. « Le bain est très agréable à travailler, parce que contrairement à la lingerie de jour et de nuit, c’est un produit qui se voit et que les femmes veulent montrer, acceptant de payer un prix plus élevé que pour des sous-vêtements. D’ailleurs, depuis le début, nous avons toujours vendu nos maillots un peu plus chers que nos ensembles, à cause des finitions et des matières plus coûteuses », relate Raphaële Four. Grâce à cette proposition swimwear plus large, elle compte accélérer son développement et, pourquoi pas, tenir un produit moteur pour se lancer à l’étranger.

A l'export, Girls in Paris hésite entre partenariats et ventes en directe

La couverture internationale de Girls in Paris est encore relativement réduite. La marque dispose seulement d’un site en anglais et d’une livraison au sein des frontières européennes. Mais, d’ici la fin mars, les amateurs de la griffe pourront acheter ses produits depuis le monde entier.
 
« Beaucoup de nos fans ne sont pas Français. Je le vois sur Instagram, mais aussi via les abonnements à notre newsletter qui n’est pas traduite en anglais et qui a quand même un public aux Etats-Unis. D’ailleurs, nous recevons souvent des mails d’Américaines nous demandant quand est-ce qu’elles pourront se faire livrer là-bas. J’ai l’impression que ce marché pourrait bien se développer », ajoute-t-elle.  
 
Outre l’ouverture de l’e-shop à l’international, Raphaële Four a deux idées en tête pour gagner en notoriété hors des frontières hexagonales. La première : appliquer la stratégie de communication qu’elle a développée en France, en travaillant en étroite collaboration avec les influenceuses autochtones pour se faire connaître du grand public et conserver un mode de distribution direct. La seconde serait de trouver des partenaires locaux pour s’implanter sur des marchés qu’elle ne maîtrise pas et ainsi être sûre d'être vendue sur les e-shops multimarques les plus pertinents pour Girls in Paris dans ces différentes régions.

La jeune femme estime par exemple que ses produits auraient au Royaume-Uni leur place sur une marketplace comme Asos qui, à l'instar de Girls in Paris, cible les vingtenaires. Ou, suivant la logique plus premium dans laquelle s'inscrit désormais la marque, sur la version anglaise de Net-a-Porter. Si l'export représente aujourd'hui une part non significative dans son chiffre d'affaires, la marque de lingerie aimerait réaliser 5 à 10 % de ses ventes à l'international en 2018. 
 
En France, Raphaële Four souhaite s'en tenir exclusivement à son système de distribution directe, via son site marchand et son point de vente au Citadium installé en décembre 2016, d’abord éphémère puis devenu permanent.

« C’est un métier très différent, vendre sur le web et en magasin. Grâce à notre corner, nous testons le retail, nous voyons comment nos soutiens-gorge en dentelle rendent sur des cintres, sur un portant. Parce que jusqu’ici, ce que nous savions faire, c’était comment disposer et photographier un produit pour qu’il rencontre le succès sur Instagram », indique la créatrice. Un pas de plus vers l'ouverture d'un magasin parisien que Raphaële Four aimerait inaugurer d'ici 2019. 

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