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11 sept. 2018
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Germain sur-mesure casse les codes du sur-mesure

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11 sept. 2018

La volonté d’Alice et Jean Lévy lorsqu’ils créent leur griffe en 2016 ? Démocratiser le sur-mesure féminin avec une marque nommée comme il se doit, Germain sur-mesure. Pour la fratrie, tout commence lorsque l’aînée part s’installer à Shanghai.
 

La collection automne-hiver 2018/19 de Germain sur-mesure - Germain sur-mesure


La plus grande ville chinoise abrite un grand marché de tissus, où le cachemire est directement importé de Mongolie, sa région de production, avant son exploitation locale. Alice Lévy prend l’habitude d’y sélectionner des matières pour faire fabriquer ses propres vêtements. Face aux compliments de ses amies en France, elle identifie un manque sur le marché du sur-mesure français féminin, très cher ou vieillissant, et décide de se lancer. Son frère, tout juste diplômé d’HEC Montréal, s’associe à elle dans la foulée pour assurer la partie business de l’entreprise tout juste naissante.

Deux ans plus tard, la stratégie de Germain sur-mesure s’est affinée et le duo sait où il veut aller. Revenus de Shanghai où ils ont travaillé aux débuts de la griffe pour se familiariser avec la production et les fournisseurs, ils ont établi deux offres différentes. La première correspond à du prêt-à-porter classique et comprend manteaux, vestes, robes, mailles et pantalons en cachemire, tweed ou coton. La seconde est la déclinaison sur-mesure de la première ligne, sans différence de prix.

Pour que la cliente puisse accéder à l’offre sur-mesure, un seul impératif : qu’elle connaisse ses tailles. Germain sur-mesure envoie gratuitement sur demande un mètre à toutes ses clientes afin de les y aider, et propose pour chaque typologie de produits des tutoriels très clairs afin de définir ses tailles sur le site Internet. Une fois les mesures renseignées, la commande est prête à partir.
 
« Aujourd’hui, nos clientes, à majorité françaises, belges et suisses, achètent 60 % de sur-mesure et 40 % de tailles standards. En plus, nous proposons une garantie sur-mesure. Si la pièce ne va pas à la perfection à la cliente, elle peut nous retourner l’article gratuitement avec les modifications qu’elle désire y apporter ou effectuer les retouches, que nous remboursons ensuite sur justificatif, chez son propre tailleur », précise Alice Lévy.
 
L’offre milieu de gamme de Germain sur-mesure (compter 150 euros pour une robe, 300 pour un manteau) se veut classique et élégante. Elle séduit aussi bien les jeunes femmes que leurs mères, grâce précisément à la possibilité d’ajuster selon les désirs les coupes des produits. « La fille veut une jupe courte, la mère le même modèle en long, et les deux peuvent être satisfaites grâce au sur-mesure. C’est ce qui plaît à notre clientèle », explique la dirigeante.
 

Alice et Jean Lévy, fondateurs de Germain sur-mesure - Germain sur-mesure


Pour la suite, la marque, qui fait le choix de présenter ses collections deux fois par an au début de chaque saison (en septembre pour l’automne-hiver et en mars pour le printemps-été) a prévu d’élargir ses gammes de produits. Premier essai pour la saison en cours avec une ligne de 20 pièces de cachemire, en plus de la collection principale.

A l’avenir, Alice et Jean Lévy envisagent également de proposer la collection de prêt-à-porter aux magasins multimarques et espère être présents sur des salons dès l’année prochaine. Ils aimeraient aussi ouvrir un pop-up store pour proposer le sur-mesure et recueillir ainsi les retours des clientes. Sans s’éloigner de l’envie première de Germain sur-mesure : « Les clientes veulent de plus en plus d’exemplaires uniques, porter des vêtements qui leur aillent parfaitement. Nous ne voulions pas mettre à l’écart les femmes qui n’ont pas la morphologie standard, ni celles qui n’ont pas les moyens de s’habiller dans les magasins de sur-mesure traditionnels ».

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