France-Suisse : le match cauchemar des équipementiers

Auteur :

Olivier Guyot

Publié le
20 juin 2016

Le match France-Suisse de ce 19 juin ne restera pas dans les mémoires pour les prestations footballistiques de ses acteurs avec un nul, 0-0, entre les deux équipes. Il a en revanche été synonyme d'une soirée d'angoisse pour les équipementiers sportifs.

Nike, Adidas et Puma ont tous eu droit à leur mauvaise nouvelle. La marque au félin, qui équipe l'équipe suisse, a été la cible des moqueries des internautes sur les réseaux sociaux. Mais aussi des journalistes de stations de radio et télé classiques ! Plusieurs joueurs ont dû changer de maillots au cours de la rencontre, ceux-ci n'ayant pas résisté aux contacts avec les joueurs français.

Puma glisse aujourd'hui que ses cinq équipes (Suisse, Autriche, Italie, République tchèque et Slovaquie) n'ont pas été confrontées à ce type de problème précédemment avec la technologie ACTV Thermo-R utilisée depuis 2014. Son équipe produits a donc analysé les maillots. « Notre analyse du maillot suisse utilisé lors du match de dimanche montre qu'il y a eu un lot de matériel dont les fils ont été endommagés dans le procédé de fabrication, menant à une faiblesse dans le vêtement final, explique la marque dans un communiqué. Cela peut arriver si la combinaison de chaleur, pression et temps n'est pas contrôlée correctement ». Puma précise qu'un nombre limité de maillots suisses est concerné et que les tenues de toutes ses équipes, toutes produites en Turquie, ont été vérifiées et validées.

Mais les Français ont aussi connu une mésaventure de maillot. La tenue blanche aux manches bleu et rouge, développée par Nike pour l'Euro, ne répondrait pas au règlement de l'UEFA. La France a évolué avec un maillot totalement blanc, ressemblant fortement aux tenues de ses gardiens. Nike explique que c'était pour éviter toute confusion entre le rouge de la manche et le rouge de la « Nati », l'équipe nationale suisse. Mais que son maillot sera utilisé pour des matchs contre les équipes évoluant dans d'autres couleurs que le bleu et le rouge. Les fans, qui ont acheté le maillot tricolore largement commercialisé, n'ont pas manqué de tacler Nike sur les réseaux sociaux.

Le tableau n'aurait pas été complet sans un petit accroc pour Adidas. La marque aux trois bandes n'avait bien sûr pas d'équipe sur le terrain. Le Français Antoine Griezmann et le Suisse Valon Behrami se sont chargés de l'inclure dans la fête. Suite à un contact viril en seconde mi-temps, le ballon « Beau Jeu » développé par Adidas a donc explosé.

Si ces anecdotes et leurs commentaires sur les réseaux sociaux prêtent à sourire, l'enjeu reste de taille pour ces groupes mondialisés. Adidas, qui revendique un positionnement de leader sur le football, a annoncé un chiffre d'affaires bondissant de 2,2 milliards à 2,5 milliards d'euros en 2016, notamment grâce à l'Euro.