Par
AFP
Publié le
2 mars 2007
Temps de lecture
2 minutes
Télécharger
Télécharger l'article
Imprimer
Taille du texte

Des sénateurs italiens exigent le retrait d'une publicité Dolce & Gabbana

Par
AFP
Publié le
2 mars 2007

ROME, 2 mars 2007 (AFP) - Treize sénateurs italiens ont exigé vendredi 2 mars le retrait d'une publicité de la marque de vêtements Dolce & Gabbana montrant une femme plaquée au sol par un homme, tandis que plusieurs autres personnages masculins regardent froidement la scène.


La publicité controvorsée de Dolce & Gabbana, photographiée le 2 mars 2007 à Rome - Photo : Filippo Monteforte/AFP

Fin février, la maison de couture italienne avait décidé de retirer cette publicité en Espagne, notamment après avoir été accusée de "violence machiste" par l'Institut espagnol de la femme.

"Nous demandons que Dolce & Gabbana retirent leur publicité ou que la maison de couture soit rappelée à l'ordre" par l'autorité de contrôle de la publicité, écrivent les treize sénateurs de droite comme de gauche, hommes et femmes, dont Vittorio Franco, président de la commission culture du Sénat, dans un communiqué commun.

Vendredi soir, Barbara Pollastrini, ministre pour l'Egalité des chances, est entrée dans le débat en demandant dans un communiqué l'intervention "immédiate" de l'Institut italien d'autodiscipline publicitaire (Iap) afin de faire respecter "la dignité de la femme". Elle en a également appelé "à la sensibilité des deux stylistes".

La publicité pour la collection printemps/été 2007 de prêt-à-porter des stylistes Domenico Dolce et Stefano Gabbana paraît depuis une dizaine de jours dans les revues féminines mais aussi dans la presse quotidienne nationale.

Un homme, torse nu luisant et lunettes noires, retient au sol par les poignets une femme en corset de satin noir et talons hauts. Autour d'eux, quatre (ou deux selon les versions disponibles) autres hommes regardent la scène le visage impassible.

"La publicité représente de manière explicite une véritable incitation au viol collectif : une femme à terre et des hommes dont la publicité ne laisse aucun doute sur le rôle. Nous nous sentons offensés parce que cela va bien au-delà de la femme-objet qui apparaît souvent dans les images publicitaires", estiment les treize sénateurs.

Le syndicat CGIL (majoritaire) s'est aussi joint à la protestation, jugeant "honteux que Dolce & Gabbana véhiculent un message de violence et d'abus envers les femmes" et estimé que les stylistes devaient "présenter des excuses à toutes les femmes", dans un communiqué.

En février, après le retrait de la publicité en Espagne, des responsables de la maison de couture italienne avaient jugé les Espagnols "un peu retardataires" dans un entretien au quotidien El Periodico, se demandant ce "qu'a à voir une photo artistique avec un fait réel".

Tous droits de reproduction et de représentation réservés.
© 2024 Agence France-Presse
Toutes les informations reproduites dans cette rubrique (ou sur cette page selon le cas) sont protégées par des droits de propriété intellectuelle détenus par l'AFP. Par conséquent, aucune de ces informations ne peut être reproduite, modifiée, rediffusée, traduite, exploitée commercialement ou réutilisée de quelque manière que ce soit sans l'accord préalable écrit de l'AFP. L'AFP ne pourra être tenue pour responsable des délais, erreurs, omissions qui ne peuvent être exclus, ni des conséquences des actions ou transactions effectuées sur la base de ces informations.